Un mode de jeu amusant qui vient prolonger le plaisir, mais à prix fort
Par Jacques Germain
Quand on parle d’un nouveau contenu pour Donkey Kong: Bananza, c’est un peu comme recevoir un dessert surprise après un bon repas : on n’en avait pas absolument besoin, mais on le mange avec plaisir. Ce premier DLC, lancé le 12 septembre, ramène les joueurs sur la mythique Île de DK et introduit un mode inédit, Course aux émeraudes. Résultat : on retrouve toute l’essence du jeu original — c’est-à-dire de tout casser — mais sous une nouvelle formule qui donne envie d’y replonger, mais à quel prix?
Nintendo a eu la bonne idée de proposer rapidement du contenu additionnel pour ceux qui avaient déjà terminé Bananza. Ce n’est déjà pas dans leurs habitudes de le faire, c’est un signe encourageant : on ne laisse pas la communauté attendre des mois pour avoir une raison de revenir. Se plonger sur l'île de DK procure une vraie dose de plaisir, sans pour autant être non plus un incontournable. On y retrouve des environnements familiers, mais intégrés de façon cohérente avec la formule de destruction et rythmée du jeu de base.
Une espèce de rogue-like?
La grande nouveauté, c’est évidemment Course aux émeraudes. Il s’agit d’un mode à manches successives où il faut récupérer un maximum d’émeraudes dans un temps limité. Chaque round intensifie la pression en demandant encore plus d’émeraudes, des défis annexes offrent des bonus, et la boucle de jeu crée rapidement l’effet “allez, juste une autre partie”. C’est stressant, addictif et parfaitement aligné avec l’esprit destructeur qui rend Bananza si amusant.
À chaque nouvelle manche, le quota d’émeraudes augmente, et les défis deviennent plus corsés : ennemis plus coriaces, émeraudes changeant d’endroits et ça devient encore plus stressant. Le jeu introduit aussi des petits défis secondaires qui, si on les réussit, offrent des bonus pour la suite : un peu plus de temps, des multiplicateurs de score, ou même des bonus qui facilitent la collecte. Ça donne une dimension stratégique : faut-il foncer tête baissée sur les émeraudes, ou perdre quelques secondes pour tenter un défi qui pourra rapporter gros plus tard? Je l’ai compris après un certain nombre d’échecs malheureusement.
Ce qui rend le mode accrocheur, c’est justement cette boucle de progression : on démarre doucement, on se dit “juste une game” et on finit par jouer pendant plus d'une heure et faire des manches les unes après les autres pour réussir notre récolte d’émeraudes. On sent presque une petite parenté avec les rogue-likes modernes : pas de scénario, mais une mécanique répétitive qui devient addictive et où l’on veut réussir et avoir ce sentiment de satisfaction. On veut réussir à récupérer nos pouvoirs, comme dans un style rogue pour finir la dernière ronde et battre notre propre record.
Quelques éléments cosmétiques viennent compléter l’expérience : nouvelles tenues, objets décoratifs ou trophées qui sont ajoutés sur l’île. Rien de révolutionnaire, mais suffisamment pour motiver à relancer le jeu de temps en temps. J’aurais cependant apprécié un peu plus de cosmétiques, de goodies et de clin d’œil à l’univers nostalgique des anciens DK.
Trop cher!
Mais entre vous et moi, le rapport quantité/prix n’est pas idéal. Ce contenu est proposé à 30$ et même si la nostalgie de l'île de DK fonctionne, le contenu est un peu mince, voir insultant. L’exploration de l’île reste assez brève et bien que Course aux émeraudes soit un mode accrocheur, il peut rapidement devenir répétitif. On parle presque d’une arnaque pour faire des dollars du côté de Nintendo. Je crois sincèrement que ce DLC aurait dû être gratuit, ça ressemble davantage à un gros “mode bonus” qu’à une mini-extension complète avec histoire et plusieurs nouveautés. Une poignée de nouveaux boss, une zone plus ambitieuse ou une nouvelle transformation par exemple auraient donné un vrai coup de fraîcheur. Pour ce premier DLC, on a une expérience solide, mais pas assez étoffée pour justifier pleinement le tarif.
Verdict
Île de DK & Course aux émeraudes fait exactement ce qu’il annonce : prolonger le plaisir en ramenant les joueurs dans l’univers de Bananza avec un mode simple et efficace. C’est idéal pour relancer le jeu après l’avoir terminé et ça garde toute la saveur de ce qui fait la force de Donkey Kong: la destruction joyeuse et le fun immédiat. Cependant, pour ceux qui espéraient une aventure plus riche ou des ajouts qui en valent la peine, l’expérience risque de sembler trop légère par rapport au prix demandé.
Note finale
*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.
Donkey Kong Bananza: DK Island & Emerald Rush Site officiel
Développé et édité par Nintendo
Plateforme : Nintendo Switch 2
Prix : 29,99$
Notre test de Donkey Kong Bananza
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