TEST - Donkey Kong Bananza (Nintendo Switch 2)

Donkey Kong Bananza offre une expérience de plateforme 3D ultra prenante

Par Jacques Germain
Saviez-vous que les bananes nous rendent de bonne humeur? Elles contiennent en effet du Tryptophane qui aide à réduire le stress et à nous rendre le sourire. Ce n’est pas pour rien que DK est relaxe et qu’il a son si grand sourire. C’est sûrement pour ça que j’ai eu aussi le plus grand des plaisirs à tester Donkey Kong Bananza et qu’il m’a procuré cette immense joie. Après plus de vingt ans d’attente pour un vrai jeu DK en 3D, Nintendo nous offre enfin une aventure majeure sur Switch 2, signée par la même équipe que Super Mario Odyssey. 


Plongée souterraine à la conquête des bananes

L’histoire est simple : DK travaille dans une mine de cristaux de bananes (les Banandium Gems) sur l’île Lingot. La multinationale VoidCo débarque et décide de voler les bananes (et oui, l’histoire classique d’un Donkey Kong), les emporte dans les entrailles de la planète, et notre gorille se retrouve à escorter une jeune Pauline (qui était auparavant une roche ??) pour tenter d’atteindre le centre de la planète car ils pourraient apparemment réaliser leurs rêves de remonter à la surface. Simple, efficace, un peu cliché, mais honnête. Après tout, qui joue à DK pour l’histoire principale?


Jouabilité destructible : tu frappes… et tu pètes tout! 

Imaginez Minecraft dans le monde DK, chaque coup de poing de notre ami gorille DK démolit le décor voxel par voxel (et oui, c’est la technologie utilisée pour ce titre, la même que Minecraft d’ailleurs) : montagnes, arbres, rochers, même le sol devient un tas de poussières avec effet visuel satisfaisant. Ce n’est pas un décor, c’est un terrain de jeu d’exploration. Tu creuses, tu lances les rochers, tu fais tout exploser et tu peux même surfer sur la terre que tu viens d’arracher. C’est tellement jouissif, satisfaisant et addictif par la même occasion. Ce système de destruction est le cœur du jeu. Sans lui, il nous reste un jeu de plateforme comme on en a vu des dizaines de fois par Nintendo. Ici, ils ont osé faire les choses différemment (encore une fois) et ça rapporte énormément. 


Exploration semi-ouverte et progression

Chaque niveau — ou « strate » — a un thème distinct (glace, lave, jungle, etc.), avec une ambiance visuelle très stylisée. Tu avances à l’intérieur de ce monde vertical, tu collectes des Banandium Gems, des fossiles et tu trouves des défis à gauche et à droite. Ces fossiles servent à acheter des vêtements (qui donnent des bonus), les bananes à débloquer des compétences dans l’arbre de progression dans un style RPG, ce qui donne un vent de fraîcheur pour un jeu de plateforme. Les défis eux sont comme ceux de Mario Galaxy ou Odyssey,  des niveaux un peu plus difficiles. Il y a les défis chronométrés, ceux où tu dois exploser la matière en un temps record, les défis de combats où plusieurs ennemis sont là en même temps et les défis de plateformes où tu dois par moment avoir réellement l’agilité d’un singe. Il y a honnêtement énormément de choses à collectionner et à trouver, ce qui fait une grande force du titre, si bien sûr vous êtes amateur de fouiller partout. 


Transformations Bananza et Pauline en duo chantant

L’autre mécanique vraiment le fun, ce sont les transformations DK grâce aux banandiums et à Pauline. Tu peux devenir un DK géant super musclé, une autruche pour planer, un zèbre pour courir et traverser plusieurs plateformes glissantes. Chaque forme a ses particularités : planer, courir sur terrain fragile, tout exploser encore plus vite. Bref, de la variété au service de l’aventure et en plus on peut les combiner en changeant selon notre envie. 


N’en déplaise à notre boss Steeve, Pauline, version chantante et très bavarde, apporte sa touche avec ses pouvoirs vocaux destructeurs. Elle tape des notes violettes pour ouvrir des zones ou active des capacités en duo avec DK. Le duo fonctionne bien, l’écriture n’est pas mauvaise, c’est léger, plein de charme et je vous invite à aller dormir souvent dans vos abris, question d’entendre les raisonnements de la jeune Pauline qui sont souvent bien comique. Bon, certains de ses dialogues reviennent un peu trop souvent ''OH UNE BANANE!'', mais elle apporte un petit quelque chose. 


Visuel, ambiance sonore et performance

Graphiquement, c’est superbe. Roule à 60 fps dans la majorité des situations, et le moteur graphique transforme chaque coup en explosion de particules : terre, débris et poussière. Il y a quelques baisses de FPS par moment, mais rien qui empêche la jouabilité, simplement agaçant pour l’œil. Le 30 FPS bloqué pendant les combats de boss m’a aussi un peu achalé mais ce n’est pas si grave non plus. 


Les niveaux sont stylisés, colorés ou sombres, tout dépendamment de la Strate. On peut dire que c’est diversifié. Musicalement, ambiance à la Donkey Kong Country par moment, ou bande sonore un peu plus classique jeu de plateforme à d’autres moments. La bande-son inclut plus de 100 morceaux, certains remixés de classiques. Plutôt agréable, même si pas aussi mémorable que dans certains autres jeux Nintendo.  


Les défauts

Le principal défaut — au cœur même du jeu — est la caméra. Elle peine à suivre DK dans les tunnels étroits créés par tes coups. Ça peut donner l’impression de perdre le perso dans l’écran ou de faire titiller la nausée au début. Mais avec un peu de pratique, ça devient plus gérable, mais ça demeure parfois un irritant. Les affrontements finaux sont souvent faciles, trop directs, sans phases de réflexion ou d’approche. Tu rentres dedans, tu frappes et c’est fini. Ça manque un peu de challenge, et ça détonne par rapport au reste qui est plus balancé. Mais bon, ce n’est pas un souls like, et ça n’empêche pas le fun global.  


Verdict final

Donkey Kong Bananza est une expérience de plateforme 3D ultra prenante, qui fait parfaitement le lien entre nostalgie de Donkey Kong Country et le gameplay moderne de Super Mario Odyssey. C’est un concentré de plaisir, de destruction et de trucs à collectionner. Techniquement, artistiquement, émotionnellement même : un pur plaisir. Un jeu de l’année potentiel qui rend hommage à DK tout en le réinventant sans le dénaturer. 

Note finale

*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.

Donkey Kong Bananza Site officiel
Développé et édité par Nintendo
Plateforme : Nintendo Switch 2
Prix : 99,99$


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