Star Wars Jedi Survivor - La joie, la peur, les rires, les pleurs, la pression… la dépression

Nightsisters and Jedi do not travel together but… survivors. We adapt.

 

Par Jérôme Rajot,


Star Wars Jedi Survivor est sorti depuis maintenant trois semaines, je vous ai rédigé mon test le plus complet possible, mais en respectant la structure d’un test de jeu vidéo, en effleurant l’histoire, en parlant du gameplay, des qualités et défauts techniques, etc. Mais après avoir terminé l’aventure et parcouru la galaxie, et traquer les chasseurs de primes, j’ai envie de vous livrer un ressenti plus personnel sans structure particulière. 


Il y aura quelques spoilers, divulgâcheurs, mais je vous préserve des grosses surprises du jeu, promis ! Il n’y aura pas beaucoup plus d’éléments que dans les bandes-annonces ou les premières heures du jeu.



L’histoire de Jedi Survivor fait suite aux aventures de Jedi Fallen Order qui était jusque-là mon jeu Star Wars préféré. J’ai immédiatement accroché aux personnages de Cal, et Merrin (et BD-1 évidemment !). Ils ont rapidement attiré mon attention et leur relation. Alors que tout les opposait, les Jedi et les Sœurs de la nuit ne sont pas vraiment des alliés (les Jedi ayant un peu exterminé leur peuple…). Mais Cal et Merrin ont subi cette guerre à peu près de la même manière, ils ont tout perdu, ils sont orphelins à la recherche d’une nouvelle famille. Ils n’ont finalement pas eu le choix de s’adapter et de faire équipe. 


Alors que nous avions laissé toute l’équipage du Mantis ensemble, on retrouve Cal et BD-1 seuls à bord du vaisseau…



5 ans séparent Jedi Fallen Order et Jedi Survivor, mais où sont-ils passés ?


Il y a un roman Star Wars Battle Scars (qui faut absolument que je lise) qui fait explique un peu plus les 5 ans qui se sont écoulés entre les 2 jeux, mais on comprend assez vite aussi pourquoi ils se sont séparés et ce qu’ils ont fait durant ces 5 années. Il y a plusieurs cinématiques, très touchantes, qui nous montrent la vie à bord du Mantis, les plats de Greez et la relation entre Cal et Merrin qui évolue petits pas par petits pas. Et dès le moment où on retrouve Greez, mais surtout Merrin, on embarque dans la nouvelle aventure de Jedi Survivor. 


Et quand on retrouve enfin notre Sœur de la Nuit préférée, qui se fait surnommer maintenant le Fantôme du Désert, on replonge immédiatement dans un moment très riche en émotion avec deux héros.



Et à partir de ce passage-là, ça y est, le jeu vient de me prendre aux tripes, il vient me chercher intérieurement. Il va explorer ce que la franchise Star Wars essaie d’explorer, mais me finit par me priver à chaque fois…


Comme j’en parle « brièvement » dans le podcast Star Wars (Apple, Spotify...) que nous avons enregistré avec Steeve, nous avons eu des relations entre des personnages, des histoires d’amour pour chaque grand contenu. Anakin et Padmé, Obi-Wan et Satine, Hera et Kanan, Han et Leia, Ben et Rey… Mais on nous reprenait trop rapidement (sauf dans Rebels où on nous a quand même offert une histoire plus construite) ce que nous donnait.



Et Jedi Survivor vient explorer cette relation entre Cal et Merrin, on sent qu’ils n’osent pas, même si les Sœurs de la Nuit sont très portées sur la chose, on pourrait les comparer à des mentes religieuses qui se servent des mâles pour procréer, sauf qu’au lieu de les tuer, ce sont les hommes qui doivent s’occuper des progénitures, les Jedi quant à eux, n’ont supposément pas le droit à cet attachement (ce que j’ai toujours trouvé débile et qui les frustres plus qu’il ne les aide…). 


Mais il y a eu l’Ordre 66, moment très fort émotionnellement à chaque fois qu’on le voit à l’écran, entre autres dans Jedi Fallen Order, et l’Ordre Jedi n’est plus, alors est-ce que Cal va s’adapter à la nouvelle réalité, s’adapter et s’ouvrir ?


Un geste qui fait tout basculer, et qui nous met la tête à l’envers… littéralement !


Le tournant du jeu s’axe autour d’une scène, à partir de laquelle, tout va s’enchaîner. On nous laisse assez libre une fois qu’on a découvert Koboh et Jedha, on explore, on cherche des coffres, des stim, mais on s’éloigne de l’histoire, on nous fait faire quelques aller-retour, ce qui nous permet de découvrir de nouveaux pouvoirs, de nouveaux sabres, de nouvelles habiletés pour BD-1, mais on ne suit plus vraiment la ligne rouge, on va de McGuffin en McGuffin (objets qui servent de but à une histoire). Mais à partir du combat contre une grande araignée de métal de l’Empire avec Merrin, là tout bascule.



*Petit spoiler*


Et là, j’ai compris que ce jeu allait me procurer des émotions les plus intenses qu’un jeu vidéo m’ait fait ressentir. Merrin demande si Cal lui fait confiance, une fois, deux fois, Cal reste un peu surpris et lui répond qu’évidemment oui, et là, elle l’embrasse ! 


Et le dialogue qui suit vient faire écho a une des plus grandes répliques de Star Wars, Leia et Han s’échangeant le « Je t’aime » « Je sais », on a droit à Cal qui demande innocemment « Pour la chance ? » et Merrin de lui répondre simplement, « Non, pour moi ».


*Fin du petit spoiler*


Et à peine, on a le temps de se remettre de nos émotions que nous devons voyager à travers les portails que Merrin nous ouvre grâce à ses pouvoirs, et qui nous fait vivre un grand moment de jeu vidéo, on se croit dans une véritable attraction de Disney ! Ça va vite, on voltige, on saute, on esquive, on attaque… Ce combat restera à jamais graver dans ma mémoire de joueur.


Et dès qu’on part à la recherche du compas, on est pris dans l’Histoire du jeu, et les grands évènements s’enchaînent. Bode, le jetpack dude, nous épaule dans notre quête, et joue un peu le « wingman » pour Cal, il nous taquine, nous fait remarquer que subitement, maintenant que Merrin est revenue dans l’équipe, qu’il semble plus heureux ! Il lui conseille d’écouter son cœur et de ne pas laisser passer une chance de vivre un certain bonheur. 


Mais encore une fois, pas le temps de niaiser, on a des ennemis à pourchasser, et des objets à trouver afin de nous ouvrir la voie vers Tannalor, la Terre Promise, la planète cachée de l’Empire et inaccessible sans ces objets précieux, censée pouvoir accueillir les Jedi, mais aussi tous ceux que l’Empire pourchasse et veut éliminer.



Des moments forts et inoubliables


Là, je ne vous en raconterai pas plus, mais tout ce qu’on va vivre à partir de ce moment-là, je ne l’ai jamais vécu avant dans un jeu vidéo. 


À chaque partie que je faisais, à chaque fois que je relançais l’aventure, j’avais peur pour mon héros, je craignais qu’on suive le schéma scénaristique qu’on a déjà vu à maintes reprises avec toujours un des personnages qui finit par se sacrifier pour sa rédemption, alors qu’au contraire, ils devraient vivre pour racheter leurs péchés, ce n’est pas une mort héroïque qui peut tout faire oublier… Je ne savais pas où le jeu allait m’amener…



Il y a un affrontement en particulier durant lequel j’ai tremblé… même s’il était difficile d’imaginer que cela se passe autrement, je tremblais de peur, mais aussi d’excitation ! 


Il y a quelques combats dans Jedi Survivor qui sont très intenses, ils sont entrecoupés de scènes de dialogues qui viennent nous donner une petite pause, mais qui vient aussi faire monter l’intensité et les enjeux. Ils sont tous mémorables, mais je suis sûr que vous allez immédiatement comprendre auquel je fais allusion en particulier quand vous allez le vivre à votre tour.


Star Wars Jedi Survivor est bien le jeu que vous recherchez.


Pour ne pas trop vous ennuyer et pour pas en faire 300 pages, je conclurai en disant que Star Wars Jedi Survivor est un jeu que je ne suis pas près d’oublier, il est à classer dans les jeux vidéo qui une fois que vous êtes rentrés dans l’histoire ne vous laisse pas indifférent.


J’ai tellement aimé tous les héros, mais surtout Cal et Merrin (MerriCal comme il a été statué officiellement dans un stream de la créatrice de contenu et cosplayeuse RuthlessNightSister dont je vous conseille la chaîne Twitch ! Une communauté bienveillante et du fun autour du jeu). Les comédiens Cameron Monaghan et Tina Ivlev nous ont offert une prestation incroyable, surtout Merrin, l’actrice a fait évoluer son accent puisque le personnage ne côtoie plus les habitants de Dathomir, mais de nouveaux compagnons, donc l’accent s’estompe un peu, mais la beauté de sa voix si particulière est intacte. Et Merrin s’offre le luxe de n’avoir que des phrases cultes, des phrases qui résonnent encore dans ma tête à Bode : « Oh, and I might need some of your blood. In case I get tired. », et le petit sourire en coin qui suit, ou le « There is beauty in emptiness » qui laisse place au moment le plus émouvant du jeu après un feu de camp… La baffe à Greez à la suite d’un saut en hyperspace qui me fait rire à chaque fois que je me le repasse. 


D’ailleurs heureusement que nous avons le mode photo pour prendre des captures photos et vidéos du jeu, car le jeu ne nous laisse pas avoir plusieurs fichiers de sauvegardes pour rejouer en boucle certains passages…


Donc je disais, Star Wars Jedi Survivor, c’est une expérience qui m’a fait passer par toutes les émotions comme le titre de l’article, la joie, la peur, les rires, les pleurs, la pression… la dépression. J’ai déjà vécu ce sentiment de vide, après avoir fini de grands jeux comme The Last of Us, Uncharted, la trilogie Assassin’s Creed 2, Secret of Mana, Detroit Become Human… mais jamais à ce point-là. J’ai pleuré, vraiment, plusieurs fois, à chaudes larmes, et juste en écrivant cet article, j’en ai encore les larmes aux yeux (écouter la bande-son en même temps, n’aide pas, dommage qu’il manque les thèmes les plus touchants, j’espère une version deluxe de la soundtrack plus tard ! Mais qui pourrait spoiler comme la soundtrack de l’Épisode I la Menace Fantôme qui m’avait spoilé juste avec les titres des morceaux…). Star Wars Jedi Survivor fait parti de ces jeux qui vous marquent durant une vie de gamer.


Oui, on peut revenir dans le jeu pour aller chercher tous les coffres, et surtout les missions de chasseurs de prime (c’est LA quête à faire !!! Passez pas à côté !), mais ce n'est plus la même chose, on sait comment cela se termine. L’excitation et l’angoisse ont disparu. 


Et même après plusieurs jours après avoir fini le jeu, ils me manquent… ils me manquent terriblement.


Merci infiniment aux personnes de Respawn Entertainement de m’avoir offert une telle aventure, et s’il vous plaît, donnez-nous des goodies, du merchandising, mais surtout un 3e jeu ! Tout est posé pour une trilogie, et j’ai besoin de savoir ce qui va arriver à l’équipage du Mantis !!! 


Et que la Force soit avec vous, pour toujours.



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