TEST - Happy's Humble Burger Farm (PC, Xbox, PlayStation)

Un scénario lugubre et étonnant où nous voulons à tout prix savoir la suite, derrière un rendu visuel datant d'une autre époque.

Par Jacques Germain
Vous souvenez-vous l’an passé? J'étais devenu pendant quelques heures un gérant de station-service et j'avais vraiment aimé ça. Et bien dans le dernier mois j’ai changé de vocation, fini pour moi la gestion d’essence, de grignotines et de réparation de voiture. Je suis maintenant dans le domaine du fast-food!! Oui oui, je flippe des burgers sur la plaque en préparant des smoothies, le tout dans un environnement qui me permet de m’épanouir mentalement... Du moins c’est ce que je croyais jusqu’à ce que mes visions se multiplient et me rendent presque dingue. Happy’s Humble Burger Farm n’est pas le jeu que j’avais anticipé.


Un tout nouvel emploi

Un simulateur de burger saupoudré d’un titre horrifique ou est-ce l’inverse? Vous voilà tout de même plongé dans un fast-food où il vous faudra tout d’abord servir des burgers et suivre les commandes faites par les clients qui entrent en quantité industrielle et ce, dès le début. Mais tout ne commence pas là, mais bien dans votre petit appartement miteux à quelques kilomètres de votre emploi. Un walkie-talkie traînant sur votre comptoir et vous voilà en contact avec votre patron qui vous ordonne d’arriver au travail rapidement, patron que vous n’avez jamais vu en vrai d’ailleurs. 

Celui-ci vous parle déjà d’une façon un peu étrange et vous ne comprenez pas tout, mais bon nous avons besoin d’argent et de ce job. Ceci commence d’une bien drôle de façon vous ne trouvez pas?


Pour vous y rendre, vous devrez utiliser un peu d’argent de poche pour le bus ou bien traverser la ville à pied. Je vous suggère fortement la deuxième option car elle vous permettra de découvrir certains lieux disons, uniques. Et qui sait, ce sera peut-être essentiel au déroulement de votre aventure? Une fois à destination, allumez les lumières, démarrez les plaques de cuisson et préparez de délicieux burgers. Un avec tomate seulement, un autre avec toute la panoplie d’ingrédients disponibles, mais ne vous trompez pas car une ombre mystérieuse sera là pour vous rappeler combien ce job peut être sinistre par moment. 

Continuez votre routine quotidienne jusqu’à la fermeture du restaurant où il ne vous restera qu’à accomplir quelques tâches pour retourner bien tranquillement à la maison en plein milieu de la nuit dans cette ville intrigante. Une jouabilité bien simple mais qui devient un peu redondante au bout de 2-3 heures à toujours faire un peu la même chose. Oui des préparations différentes font leurs apparitions mais ce n’est pas suffisant pour vous redonner la motivation d’être un employé parfait.


Attention aux mascottes

Au fur et à mesure de vos quarts de travail, le titre prendra une allure de jeu d’horreur et c’est ici que le jeu prend tout son sens et devient un incontournable pour les amateurs du genre. Je ne rentre pas dans les détails pour la seule et unique raison qu’il est beaucoup trop facile pour moi de mentionner un élément qui peut rapidement vous en dévoiler un peu trop sur le fond de l’histoire. Mais sachez que chaque élément représenté a une certaine importance, même les fameuses mascottes décoratives qui habitent le restaurant. 

Si j’étais vous, je ne m'en approcherais pas trop *Rire démoniaque*. Plusieurs pièces et endroits secrets deviendront un lieu narratif intéressant qu’il vous faudra parfois chercher pendant quelques moments avant de trouver. Certains casse-têtes se retrouvent dans cette ville fantomatique où pour avancer il vous faudra vous creuser la tête.


PlayStation 1?

Visuellement, le titre est une déception totale. Si j’avais voulu jouer à la Playstation 1, j’aurais pu tout simplement me rendre dans mon sous-sol et partir un de ces vieux jeux qui ont mal vieilli. Je ne suis pas du genre à « basher » sur un développeur indépendant surtout en ce qui a trait au choix visuel d’un titre, d’ailleurs j’ai toujours adoré les jeux au vieux style, mais lorsqu’ils sont faits de façon cohérentes. 

Ici, j’ai l’impression qu’on nous a pondu un titre le plus rapidement possible en se disant que les graphismes n’avaient aucune importance et que l’histoire était la priorité. Est-ce un moyen de sauver de l’argent de conception? Est-ce vraiment un choix artistique? J’ai de sérieux doutes sur la motivation du développeur mais ce n’est que moi peut-être?  


Au Final

Un scénario lugubre et étonnant où nous voulons à tout prix savoir la suite, une ville mystérieuse où la fouille est récompensée et un titre à l’essence unique résume bien Happy’s Humble Burger Farm. Permet-il de sauver le désastre visuel et une jouabilité à la fois amusante mais aussi casse pied par une « hitbox » d’objets trop imprécis et frustrante? Je trouve difficile d’y répondre sans me mettre le pied dans la bouche. Je vous dirais plutôt d’attendre une vente si vous êtes amateur de jeu d’horreur et mystérieux.

Note finale

*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test, provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.  

Happy's Humble Burger Farm Site officiel
Développeur : Scythe Dev Team
Éditeur : tinyBuild Games
Plateforme : PC (ce test), Xbox, PlayStation
Prix : 22,79$

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