Univers cyberpunk bien exploité, mais la visée on repassera
Par Jacques Germain
Les mondes Punk et Cybernétique sont réellement mes préférés. J’aime le mélange des deux univers qui se marient parfaitement bien, d’un côté un monde un peu plus dur, plus old school avec un petit côté western, de l’autre un côté plus moderne, plus digital qui amène bien souvent de la haute technologie qui fait presque peur pour l’humanité. Cyberpunk 2077 étant le dernier jeu du style, j’ai sauté sur l’occasion lorsque le patron cybernétique du Salon de Gaming de Monsieur Smith, Steeve Tremblay, m’a offert Foreclosed du développeur Antab Studio pour tester sur ma PS5. Une aventure qui aurait pu bien finir.
Une prémisse prometteuse
Un monde cybernétique où les corporations vous possèdent, jusqu’au jour où l’entreprise où travail notre protagoniste fait faillite, que le concurrent direct prend le contrôle et que vous ne pouvez plus être qui vous êtes. C’est le cas d’Evan Kapnos qui devra trouver un moyen pour récupérer son identité car d’ici là, impossible pour lui de survivre dans un monde où l’identité est la chose la plus importante. Une « amie » vient l’aider, lui offre son aide en échange de la sienne. L’implant qu’il a dans la tête contient beaucoup plus que ce qu’il en savait, l’amie tentera de l’aider à percer ses mystères dans une aventure intéressante mais ô combien mal exécutée.
Narrativement faible, le titre nous explique mal les concepts dans un monde où il semble y avoir beaucoup trop de ficelles. Même terminé, il me reste encore des dizaines de questions auxquelles je n’ai eu aucune réponse. Le scénario est cousu à la façon adaptation manqué d’une série télé en film si vous voyez ce que je veux dire. C’est-à-dire qu’au lieu d’user de tout le temps nécessaire pour bien faire comprendre les choses, on semble ne pas vouloir éterniser pour se rendre directement aux séquences d’actions qui malheureusement tombent rapidement à plat.
Vivement une rustine
Vue à la 3ème personne intéressante, le jeu est du style point A au point B en vous offrant quelques mécaniques de jeu qui aurait pu être plaisante. Infiltration est l’une des approches pouvant vous offrir d’assassiner rapidement et sans bruit vos ennemis, ou bien l’approche féroce qui vous permettra d’utiliser l’un de vos pouvoirs acquis grâce à votre puce implantée. Ralentir un ennemi, ou bien le soulever dans les airs pour ensuite en profiter pour lui tirer dessus. Foreclosed ne réinvente pas nécessairement le style mais se définit par un environnement cyberpunk très fort.
Le problème, c’est que le titre est pratiquement injouable dans les séquences d’actions. La visée est tout simplement l’une des plus horribles que j’ai eu le loisir de jouer. Même en ajustant les options de visée, celle-ci se déplace de façon imprécise et d’un espace trop grand à chaque fois pour être en mesure de placer notre curseur sur la tête du méchant et espérer le tuer d’une seule balle. Peut-être que le développeur à voulu créer une fausse résistance au déplacement d’un arme à feu lors des coups, mais si c’est le cas, c’est encore plus terrible dans l’exécution.
Ambiance correcte
Couleurs Néonesques (ça existe ce mot non?), musique au rythme constant et visuellement correct, Foreclosed offre une certaine vision intéressante de l’univers Punk et Cybernétique. Un visuel sans texture mais qui se définit bien dans ce monde où les corpos sont les rois. Là où le titre m’a accroché, c’est dans son approche de caméra changeante lors de certaines séquences de marche. Vue de haut, vue de loin ou autres, le petit côté cinéma m’a intéressé et m’a aidé à poursuivre ma quête dans ce monde des plus chaotiques. Les discussions entre personnages se font un peu à la bande dessinée, rien de nouveau mais bien exécutées.
Oui et Non
Mais quelle est la conclusion à ce titre qui m’a donné chaud rapidement mais qui m’a refroidi aussitôt l’action au rendez-vous? Est-ce un achat? Oui, si le développeur nous sort une rustine qui corrigera l’horrible visée qui viendra par le fait même corriger 80% de ma frustration lors de mes parties de Foreclosed. Non si Antab Studio s’assoit sur ses ventes et décide de faire la tête dure en nous disant que ceci est la vision finale du titre. Je sais que ce n’est pas un développeur AAA mais quand la mécanique de jeu nuit à celui-ci, il ne faut pas passer par quatre chemins et le mentionner rapidement à vous nos chers lecteurs.
Note finale
*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test, provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.
Foreclosed Site officiel
Développeur : Antab Studio
Éditeur : Merge Games
Plateformes : PS5 (ce test), PS4, Xbox, Switch, PC, Stadia
Prix : 26,99$
Me joindre sur Twitter via @JackGerms
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