TEST - Fire: Ungh's Quest sur Nintendo Switch

Fire: Ungh's Quest - le point'n click préhistorique (et ça rime!)

Par Jérôme Rajot
Le point’n click a connu son âge d’or grâce aux jeux LucasFilm dans les années 90 (fin 80 pour le premier Monkey Island même) pour tous les joueurs PC. Depuis, le genre s’est réinventé et s’est fait assez discret. Fire: Ungh’s Quest s’inspire de ce genre de jeu pour nous proposer une aventure qui nous fait chauffer nos méninges tout en voulant nous amuser.


Ungh doit sortir de l’âge de Pierre en trouvant le feu sacré ! Voilà le résumé de l’histoire qui nous est raconté sans absolument aucun texte, seulement des blagues loufoques qui parsèment chaque niveau. Dans une dizaine de tableau, il faut résoudre toutes les énigmes afin de trouver la luciole nous téléportant vers le niveau suivant. Le jeu reste très accessible, il n’y a pas beaucoup d’éléments sur lequel on peut « cliquer » ou plutôt toucher grâce à l’écran tactile de la Nintendo Switch, et en appuyant sur un bouton, cela fait apparaître à l’écran toutes les zones cliquables. 


Chaque niveau est composé de 3 ou 4 scènes dans lesquelles, il faut faire des aller-retour après avoir trouvé l’objet adéquat afin d’en débloquer un autre jusqu’à trouver ladite luciole. 

Ungh nous offre une panoplie de grimaces, de danses et autres gags bien drôle qui nous rappellent la belle époque des jeux LucasFilm. Tout est propice à nous faire rire, les graphismes sont soignés et les musiques sont aussi sympathiques et amusantes. 


Le gros point négatif du jeu se trouve dans sa durée de vie. Vous aurez rapidement fait le tour, moins de 2 heures, et à part retrouver toutes les 3 pièces dans chaque niveau débloquant les artworks, il n’y a pas une grande rejouabilité…


Fire : Ungh’s Quest propose donc une aventure que j’ai pris plaisir à parcourir, mais qui laisse un goût de frustration d’être parvenu si vite à la fin et qu’il n’y ait rien après… Surtout que la fin nous fait nous demander si nous n’avons rien oublié et qu’il y ait plusieurs fins, mais non. Je ne peux vous conseiller de payer plus de 10 $ pour ce jeu, à moins que d’autres contenus arrivent plus tard. Mais il divertira tous les amateurs du genre en manque de point’n click fun, mais pour l’instant, il a plus les allures d’un petit jeu mobile. Je vous conseille aussi d’y jouer en nomade, le côté tactile étant plus adapté pour ce jeu.

J’aime
  • Le design
  • Les blagues
  • Les énigmes
J’aime moins
  • La durée de vie rikiki
  • Trop cher
Maintenant, l'avis de Steeve Tremblay 


Par Steeve Tremblay
J'aime bien les jeux de type « point and click » et encore plus lorsque l'humour est au centre de ceux-ci. Hé bien laissez-moi vous dire qu'avec le jeu Fire: Ungh's Quest, j'ai été servi! 

Vous êtes un homme des cavernes nommé Ungh ayant comme mission de ramener le feu au village. Vous étiez en charge de surveiller le feu de votre petite communauté, mais par votre insouciance, il s'est éteint. Vous êtes donc poussé à l'extérieur du village et ne pourrez y revenir que lorsque vous aurez trouvé du feu. Voici donc le scénario très sommaire et léger de Fire: Ungh's Quest. Autant le dire tout de suite, on ne joue pas à ce jeu pour l'histoire, car ce n'est pas la force du jeu, ni son intention. Quoique la finale m'a bien fait sourire. 


Déjà disponible sur de nombreuses plateformes, Fire: Ungh's Quest débarque enfin sur la console prédilection pour ce type de jeu : la Nintendo Switch. Jouable aux sticks, mais également par le biais de l'écran tactile de la Switch, il se joue et se manipule bien aussi bien en mode docké sur la télé, qu'avec la console entre les mains. Le jeu se déroule sur dix tableaux, lieux à travers le monde, les époques et au-delà. Tous les tableaux sont dessinés à la main, le rendu visuel fait plaisir à l'oeil, tout est magnifiquement animé et très coloré! J'ajouterais que l'humour est omniprésente dans tous les tableaux et que certains passages sont complètement déjanté et WTF. Je ne me suis pas tordu de rire, mais j'ai eu le sourire aux lèvres tout au long de ma partie.

La carte du monde et ses dix tableaux

N'ayant aucun dialogue, ni guide, ni indice, Fire: Ungh's Quest force le joueur à se creuser les méninges. Le seul truc visuel permettant de savoir où tapoter de son doigt (ou du stick), est qu'à l'appuie du bouton A, les points d'intérêt sont identifiés. Mais rien ne nous dit ce qu'il faut récupérer comme objet pour interagir avec un élément du décor. Il faut donc fouiller dans ces petits niveaux 2D et se creuser à fond les méninges. 


J'ai trouvé le jeu plutôt difficile, certains passages très complexes (je pense encore à ce niveau avec la chaise à voyager dans le temps) et quelques puzzles plutôt tirés par les cheveux. Mais en général, ça va. J'ai fait une recherche sur le web à un moment où je ne comprenait pas ce qu'il fallait faire, mais c'est tout (ou presque). Le jeu a quelques clins-d'oeil ici et là, comme ce niveau avec le monolithe noir de 2001 l'Odyssée de l'Espace qui a été remplacé par un immense téléphone cellulaire avec des pop-ups à fermer, une mini partie à FarmVille et autres surprises. 

Et que dire de ce tableau où il faut transformer Ungh en rat, abeille ou en monstre des cavernes! Hahaha! Il s'agit d'un puzzle bâti sur 3 parties du corps à interchanger (tête, tronc, jambes) où le développeur a pensé à créer des erreurs de configuration corporelle (jumelé au visage bouche-bée de Ungh, filet de bave au visage). Ça m'a bien fait rire. Soulignons également la bande-originale du jeu qui est plutôt réussi, tantôt rigolote et souvent entrainante!


Conclusion

Fire: Ungh's Quest est un bon « point and click » pur jus, mais aussi très court. Si vous êtes un génie du genre, vous pourrez finir le jeu en une heure, voire deux. Par contre, vous passerez à côté des pièces d'or cachées ici et là que l'on peut récupérer à l'entrée d'un tableau et souvent sous certaines conditions. Par exemple, sélectionner les bons symboles du premier coup ou déplacer suffisamment les nuages avec une énième danse de la pluie. Par son niveau de complexité (certains tableaux sont vraiment compliqués), je recommande surtout ce jeu aux habitués du genre (et lorsqu'il sera sous la barre des dix dollars). 

J'aime
  • Le style visuel dessiné à la main
  • La folie de son univers
  • Propose un bon défi
  • Sous le signe de l'humour du début à la fin
  • Bande-originale agréable à l'oreille
J'aime moins
  • Courte durée de vie
  • Énigmes parfois un peu tirées par les cheveux
  • Beaucoup trop cher
Jérôme et Steeve lui donne la note de 
*mais uniquement sous la barre des 10$

*Les copies du jeu utilisées pour la réalisation de ce test, proviennent de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.  

Fire: Ungh's Quest Site officiel
Développé et édité par Daedalic Entertainment
Plateformes : Switch (ce test), Xbox One (3,89$), PC Steam (13,99$)
Prix : 19,50$ (eshop)

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