TEST - Buildings Have Feelings Too! (Switch, PS4, Xbox One, PC)

Buildings Have Feeling Too : concept original et belle direction artistique, mais pour la technique, on repassera.

Par Steeve Tremblay
Le studio Blackstaff Games nous propose une expérience vidéoludique hors du commun, soit celle d'un univers où les bâtiments ont des sentiments. Ils discutent, y vont de leurs recommandations, ils sont heureux, mais peuvent aussi être tristes ou malades. Buildings Have Feelings Too! est un jeu de gestion / puzzle 2D où l'on doit faire grandir une ville, l'améliorer, la transformer en métropole. Par son look il donne l'impression d'être accessible, facile à prendre en main, mais est-ce bien le cas? À qui s'adresse ce jeu? Ai-je eu du plaisir avec lui? Voici mon avis, version Nintendo Switch!


Histoire

Nous sommes un petit commerce sur trois étages muni de jambes et de bras (comme toutes les autres entreprises du jeu) allant de gauche à droite et ayant la responsabilité de faire croitre une ville de l'ère victorienne et ses différents quartiers. Une aventure déjantée débutant au centre-ville, puis nous plongeant dans ses faubourgs ruraux et puis sur les quais. Notre charmant petit commerce, devra être à l'écoute des bâtiments en place afin d'améliorer leur sort et du coup, celui de la ville. 

Tel que mentionné ci-haut, nous serons appelé à parcourir la ville en orientant la manette de gauche à droite pour sélectionner différentes entreprises. Lorsque notre curseur est positionné sur le bon édifice, on appuie sur le bouton A et sélectionne différentes options. Le bâtiment peut devenir un bar, une usine, un marché, un bloc appartement, etc. et notre objectif est de le rendre aussi heureux que ses voisins. Petite précision, l'écran tactile n'est pas utilisé sur Switch et c'est fort regrettable. Il aurait gagner quelques points si on avait pu utiliser nos doigts pour sélectionner les options ou les bâtiments, parce que le curseur n'est vraiment pas précis.


Fonctionnement

Par exemple, on clic sur l'épicerie pour y constater qu'elle produit des légumes frais, des légumes primés, qu'il y a quelques restrictions de construction, puis d'y découvrir son impact sur les habitants et son attrait envers eux. Lorsqu'un édifice est triste ou ne peut croitre davantage, on peut lui retirer son rôle d'entreprise pour lui en attribuer un nouveau, ou lui demander de nous suivre (en appuyant sur R) et aller l'installer ailleurs dans la ville. Toutes les constructions se font à l'aide de briques (la monnaie du jeu, si on veut), qu'on obtiendra selon nos réalisations ou à la destruction d'un édifice ou le retrait d'un rôle d'entreprise. 


Même si on a un journal des quêtes accessible à tout moment, on constate trop rapidement qu'on est bloqué, qu'on ne comprend pas ce qu'il faut faire pour avancer. J'ai essayé la « technique Tremblay » en appuyant sur différentes touches, croyant naïvement à un résultat magique, mais sans succès. Je croyais aussi avoir tout compris du rapide tutoriel d'intro, mais pas du tout. Le jeu est vraiment mal expliqué et prend vite pour acquis qu'on a tout saisi. 


À la sélection d'un commerce, on nous propose d'appuyer sur le haut de la croix directionnelle pour bénéficier d'une astuce, mais encore là, ce n'est vraiment pas clair (surtout dans les premières heures du jeu). Buildings Have Feelings Too! est en quelque-sorte victime de son originalité. Même en usant de quelques réflexes de joueur de jeu de gestion je n'y arrive pas. Combien de fois j'ai dit devant le jeu « Je vois ce que tu me dis, mais je comprends paaaaaas! »

Autre exemple, en appuyant sur X lorsque devant le bâtiment souhaité, ce dernier nous dit que si le bâtiment voisin pouvait offrir une pinte de bière, ça lui ferait plaisir (donc le faire croitre, permettre au bâtiment de s'améliorer). On construit l'édifice que l'on croit être le bon, mais ça ne marche pas. On déplace un bâtiment, mais l'endroit nouvellement sélectionné ne convient pas, ou ne change rien aux requêtes du commerce précédent. Un autre ne peut plus s'utiliser, un autre est à démolir, deux autres demandent à ce que leur rôle commercial soit modifié. On se sent rapidement freiné, à essayé de comprendre ce qu'il faut faire. 

J'aurais souhaité un tutoriel beaucoup plus complet, précis et efficace que celui en place dans ce jeu. On se retrouve à apprendre par nous-même, à lire le guide intégré au jeu pour essayer de comprendre les tenants et aboutissants. Petite chose amusante à préciser et qui nous faire décrocher un léger sourire, le jeu propose quelques savoureux jeux de mots.


Ajoutez à cela que le jeu sur Nintendo Switch, gel une partie sur deux. Je déplace un bâtiment, j'en sélectionne un autre, puis « Voyons? Tout est figé, ça ne bouge plus?! ». Je dois quitter le jeu, retourner au menu d'accueil de la Switch et relancer. Disons que mon plaisir de jeu se voit diminuer à chaque « crash ». Il a clairement besoin d'une solide mise à jour, de grosses rénovations ce Buildings Have Feelings Too

Comme si ce n'était pas assez frustrant de voir son jeu planter et d'avoir à le relancer, les temps de chargement sont hyper longs! Charger une partie prend plus d'une minute (précisément une minute et six secondes). C'est terrible. Ces irritants sont vraiment regrettables, puisque la direction artistique du jeu est superbe et l'enrobage sonore l'est tout autant.

L'orthographe dans les menus est correct et sans fautes, mais en jeu, il arrive qu'il manque des lettres à des mots. J'apprécie l'effort de proposer le jeu en 6 langues, mais le fait que de nombreux mots ont des lettres manquantes, il arrive qu'on ne comprenne pas tout ce qui s'y passe, qu'on ne saisisse pas tout à fait les demandes des bâtiments. D'autant plus que l'écriture est toute petite lorsque le jeu est joué en version nomade, la Switch en mains. Surtout dans la section des Objectifs d'attrait, c'est minuscule.


Du côté musical, on est essentiellement sur une bande-originale servant de toile de fond, de musique d'ambiance. Elle fait le boulot, sied bien à l'univers du jeu par sa légèreté et sa sonorité particulièrement joyeuse. Mais, elle est très répétitive étant donné qu'il s'agit d'un jeu de gestion, de réflexion au rythme lent. On en vient à éteindre la musique. 

Conclusion

Buildings Have Feelings Too! possède de belles qualités et peut s'avérer être un bon achat pour les amateurs de jeux de gestion en quête d'un nouveau défi. Je ne crois pas qu'un néophyte du genre peut espérer avoir du plaisir avec ce jeu, principalement en raison de son manque de direction et que les développeurs ont pris pour acquis que le joueur va rapidement saisir et comprendre comment le jeu fonctionne. Pour les fans de gestions ou les curieux, considérez l'achat lorsqu'il sera à rabais et surtout, amélioré avec des mises à jour (du moins sur Nintendo Switch). 

J'aime
-Direction artistique
-Tout en français
-Concept original et différent
-Riche en contenu
-L'enrobage sonore
-Beau style d'humour qui fait sourire

J'aime moins
-Souffre de ralentissements, de bonnes chutes de framerate
-Le jeu a figé, gelé complètement à de nombreuses reprises pendant le test
-Très longs chargements
-Complexe pour rien (que dois-je faire, où aller, pourquoi ça marche pas?)
-Les astuces et indices n'aident pas tant que ça (vraiment pas clair)
-Ennuyant dans les premières heures
-Déplacement du curseur trop flou et imprécis (pas facile de sélectionner le bon commerce, avec la croix comme avec le stick gauche)
-L'écran tactile n'est pas pris en charge
-Pourquoi lui avoir donné un côté puzzle? Sans ça, il serait meilleur et plus agréable à jouer

Recommandation
-La place de Buildings Have Too! est sur PC en combo clavier-souris et pourquoi pas sur mobile. J'apprécie l'effort de le proposer sur consoles, mais il ne me semble pas optimiser pour se jouer à la manette.

Note finale

*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test, provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.  

Buildings Have Feelings Too! Site officiel
Développeur : Blackstaff Games
Éditeur : Merge Games
Plateformes : Switch (ce test), PS4, Xbox One, PC
Prix : 26,59$ (sur Nintendo Switch)

Abonnez-vous aux différentes plateformes du Salon de Gaming de Monsieur Smith pour ne rien manquer des prochaines publications et découvrir au quotidien, l'actualité du jeu vidéo!


Besoin d'un matelas pour votre nouvelle maison en rénovation comme dans Buildings Have Feelings Too? Cliquez sur ce lien menant à la boutique Polysleep afin de profiter d'un rabais spécial Monsieur Smith de 20% sur votre achat! 

Commentaires