Par Jacques Germain
Parfois il arrive qu’une période de notre vie nous ramène toujours au même point. Depuis quelques temps, je vis dans un monde de truand, bon pas réellement mais avec certains tests de jeux que j’ai eu à faire. Comme Evil Genius 2 par exemple. Sur Netflix, c’était également au tour de ma blonde de choisir la série qu’on écoutait, chacun notre tour, comme ça il n’y a pas de chicane. Elle a choisi la série Peaky Blinders, des truands qui essaie de devenir le gang le plus réputé de la ville et même de Londres. Ils plongent dans les paris truqués, dans la contrebande d’alcool et j’en passe. Bref je crois devenir un truand tranquillement pas vite, surtout que j’ai dû essayer Cartel Tycoon en accès anticipé. Est-ce qu’il se démarque avec son thème de voyous?
Beaucoup de possibilités
Cartel Tycoon est un jeu aux centaines de possibilités. Il y a beaucoup de chose à faire dans le titre. Trouver des façons de blanchir l’argent, augmenter les effectifs de vos rangs, transiger votre argent sale pour acheter des entreprises qui vous aideront dans le blanchiment, une compagnie de taxi par exemple. Trouver les meilleures routes pour faire passer vos cargaisons sans anicroches, sans vous faire attaquer et vous emparer de plusieurs territoires.
Faire grandir votre empire ne se fera pas du jour au lendemain et il vous faudra beaucoup d’aide, même celle des dirigeants des grands centres urbains. Pourquoi ne pas leur offrir une petite enveloppe brune pour avoir des avantages que les autres gangs n’ont pas? Bref, votre route pour être au sommet sera longue, très longue mais surtout beaucoup trop complexe à mon avis. Trop d’options dans un jeu rend celui-ci souvent trop dilué.
Un peu farfelu tout ça
Un homme vous appelle, un inconnu. Il vous offre de partir un petit trafic d’opium pour être en mesure de blanchir de l’argent. Vous acceptez? Dans Cartel Tycoon, il semble que oui. Vous voilà donc chef d’une bande qui commence dès le départ avec des champs d’opium et une villa pour gérer vos opérations. De là vous devrez engager des lieutenants, qui ne vous connaissent pas, qui sont dans le milieu depuis plus longtemps que vous mais qui voudront tout de même être sous votre contrôle juste pour un peu d’argent. Ne payez pas assez et ils vous tueront peut-être lorsqu’ils en auront l’occasion. Il vous faudra faire vous aussi confiance à un homme inconnu, qui vous demandera d’aller attaquer un gang voisin et vous mettre en danger, juste comme ça car il vous le demande? Ça ne tient absolument pas la route et j’ai trouvé les dialogues absurdes par moment et j’espère réellement que Moon Moose saura y remédier et trouver une façon plus logique d’aborder notre aventure.
Une gestion chaotique
Votre villa, votre repère. De là, il vous faudra planifier, de façon beaucoup trop compliquée pour rien le chemin qu’empruntera votre argent sale pour être blanchit sans vous faire attraper. Construire des entrepôts pour ensuite décider la route en les envoyant dans les champs, ensuite vers les entrepôts et finalement vers l’aéroport en cliquant sur deux et trois menus différents pour y parvenir. Le tout bien sûr expliqué avec des instructions encore moins claires que les consignes du gouvernement pour le Covid, vous voyez combien c’est compliqué pour rien. En fait, il y a dans Cartel Tycoon beaucoup trop de menu pour faire beaucoup trop de choses.
On a voulu tirer un peu partout sans rien maîtriser et c’est là que le jeu me fait de nouveau décrocher. Tout est compliqué et ça devient décourageant de faire des essais et de ne pas trop savoir ce que l’on fait vraiment en bout de ligne. J’ai ainsi passé 30 minutes à trouver comment construire un fichu bâtiment car je n’avais pas relié un de mes lieutenants de l’entrepôt jusqu’à la construction car il devait aller porter de l’argent pour démarrer le site de construction. Mais pourquoi diable en cliquant sur l’emplacement de construction, celui-ci n’a juste pas pris mon argent automatiquement? Vous savez comme le font tous les jeux de simulation depuis la nuit des temps? Compliquer quelque chose qui fonctionne déjà pour rien.
Visuellement, le titre est bien sans être extraordinaire. On nous permet de zoomer sur la carte mais de façon légère et j’aurais vraiment aimé pouvoir me rapprocher de l’action encore plus. J’aurais aimé voir des animations plus poussés, exemple lorsqu’on va attaquer des membres de gang voisins il n’y a qu’un léger menu nous montrant la progression des combats, pourquoi ne pas ajouter une légère animation? Question de rendre le tout un peu plus excitant qu’une simple barre de progression. Même chose au niveau des personnages qui ne sont aucunement animé et on nous offre un avatar sans expression tout simplement. Il faudra mettre un peu plus de personnalité dans Cartel Tycoon si vous voulez accrocher les joueurs de la vieille école. Mais rappelons-le, le titre est en Accès Anticipé et tout vos commentaires devraient être faits aux développeurs.
Cartel Tycoon ne m’a guère plu bien honnêtement. Mes critiques sont personnelles et je crois avoir mis certains exemples en lumière pour être en mesure de bien vous faire comprendre ma déception. J’aime vraiment ce type de jeu et d’ailleurs mon test de Evil Genius 2 était on ne peut plus positif. En fait, ce dernier offrait une complexité en restant facile sans tomber dans de nombreux menus inutiles. J’espère sincèrement que Moon Moose saura simplifier son titre qui peut selon moi être très prometteur. Je vous invite à suivre l’évolution de celui-ci.
Cartel Tycoon via Steam
Développeur : Moon Moose
Éditeur : tinyBuild Games
Plateforme : PC
Prix : 28,99$
*Rappelons que le jeu est en Accès Anticipé (early access) et que sa date de parution officielle n'a pas été annoncée. Le jeu a d'ailleurs reçu ce 9 avril, une nouvelle mise à jour, preuve que le studio Moon Moose est à fond sur le développement du jeu. Le but d'un Accès Anticipé étant évidemment d'ajuster au maximum le jeu et d'en peaufiner l'expérience avant de le lancer dans sa version définitive. C'est pourquoi, nous ne donnons pas de note pour l'instant, à Cartel Tycoon.
*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test, provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.
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