Re:Turn - One Way Trip (PC, Xbox One)

Une petite dose de peur au coeur d'une narration fort intéressante

Par Jacques Germain
J’adore le temps de l’halloween car j’adore avoir peur, j’aime me placer dans des situations qui m’effraient à l’aide de jeux vidéo ou bien de films, pas dans des situations réelles par contre car avec mon anxiété je serais en mode panique en petite boule dans un coin de la maison. Re:Turn – One Way Trip fût le jeu parfait pour commencer ce mois d’octobre avec une petite dose de peur dans un titre qui offre une narration fort intéressante. Mais est-ce suffisant pour réussir à m’effrayer? 


Comme un film d’ados 

La prémisse est simple, Saki et quatre autres de ses amis se retrouvent à faire du camping dans une forêt sombre et lugubre, bon pas tant plus sombre qu’une forêt normale mais c’est tout de même un test d’un jeu d’horreur, je me dois d’embellir un peu ce test non? Comme tout camping, nos quatre amis se retrouvent à parler de tout et de rien autour du feu quand soudain… une dispute éclate entre eux! Saki, bouleversé, décide d’aller dormir tout de suite et au réveil, tout le monde a disparu. C’est ici que le jeu commence véritablement et que le stress embarque, du moins de mon côté. 

Saki se promène donc jusqu’à la découverte d’un vieux train abandonné et quelques peu détruit qui daterait selon elle de la deuxième guerre mondiale. Est-ce vraiment le cas? Peut-être! Mais sans dévoiler rien de l’histoire, ce train renferme une histoire d’amour et de fantôme très intéressante, qui nous transporte dans une époque pas si lointaine mais qui renferme tant de mystère. 


Red Ego Games nous offre avec Re :Turn un jeu simple mais fort efficace dans un univers 2D pixélisés. J’aurais bien vu le titre utiliser le style « point n click » de ce style de jeu d’aventure mais ils ont plutôt opté pour une approche manette ou clavier. Je vous recommande fortement la manette qui a une configuration plus adaptée. Déplacement de gauche à droite sont les seuls mouvements possibles de base, fouiller dans votre inventaire, allumer votre lampe torche et utiliser des objets sont d’une simplicité alarmante. 

J’aurais personnellement ajouté ici et là quelques petit mini-jeux lors de certaines séquences pour agrémenter la jouabilité. J’imagine que le but premier du développeur était de raconter une histoire mais le manque d’interaction parfois outre d’appuyer sur le bouton A m’a fait décrocher à quelques occasions du jeu malgré une histoire prenante.  


Une histoire de fantôme et… d’amour? 

Re:Turn semble nous amener dans une direction au départ, un vieux train, des bruits malsains, des visions de chose étranges mais nous amène rapidement par la suite dans une direction opposée, celle d’une histoire d’amour, de péchés et de fantômes dans un passé pas si lointain. La narration est fantastique, l’histoire crédible et offre au final un dénouement convaincant en laissant quelques questions mais quelle bonne histoire ne le fait pas? Saki découvre le passé d’un jeune homme confronté à des choix et des situations qu’il devra surmonter. Saki se pose beaucoup de questions sur se qu’elle voit, pourquoi? Comment? Que se passe-t-il? Pourquoi est-ce qu’elle voit tout cela? Bref sans rien dévoiler le tout est particulièrement bien raconté. 


Un visuel pas tant effrayant 

Je crois qu’il est plus difficile de rendre justice à l’horreur, l’épouvante et de provoquer la peur avec un visuel 2D et surtout pixélisé dans le style Super Nintendo comme utilisé dans ce titre. Je ne dis pas ici que le visuel n’est pas bien fait, mais simplement qu’il ne rend aucunement justice à l’histoire raconté lorsque celle-ci essaie de nous effrayer ou de faire accélérer notre rythme cardiaque. Il y a bien quelques séquences lors de discussions qui sont plus effrayantes, séquences qui eux sont faits dans le style narratif japonais, c’est-à-dire les expressions faciales des protagonistes qui sont exploités de chaque côté de l’écran. 

Mais sinon le tout est fait trop sommairement pour avoir un impact significatif. Par chance, la musique d’ambiance vient rendre le tout un peu plus épeurant en offrant une bande son digne d’un grand film d’horreur, une montée subite du volume, la musique qui s’affole et le rythme cardiaque qui vient se faire entendre jusque dans le creux de notre cou.  


Au final 

Re :Turn – One way Trip n’est pas le jeu de l’halloween que j’attendais, il n’en a surement pas la prétention de toute façon, il se forge une place auprès de titres plus simples et moins extravagants que les Resident Evil ou Silent Hill de ce monde. Il offre tout de même de belles qualités d’écriture lors des cinq ou six heures de jeu qu’il vous offrira. Saki devient une alliée dans la découverte d’une autre époque et de cette histoire quelque peu étrange mêlant amour et fantôme.  Une belle découverte qui mérite une partie de votre attention.  

Note finale

*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test, provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith. 

Re:Turn - One Way Trip lien Steam
Développeur : Red Ego Games
Plateformes : PC (ce test), Xbox One (en novembre sur Switch et PS4)
Prix : 13,49$


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