Par Jacques Germain
Moonlighter 2 arrive en accès anticipé avec l’ambition claire de reprendre la formule unique du premier épisode : une vie partagée entre l’exploration de donjons périlleux et la gestion minutieuse d’une boutique de reliques. Cette suite ne se contente pas de reproduire la recette ; elle la revisite, l’agrandit, et tente surtout de nous reconquérir une fois de plus. L’équilibre entre action et gestion semble plus que jamais au cœur de la vision du studio.
Une prémisse familière
Le jeu introduit Tresna, un village perdu dans une autre dimension où converge une population de voyageurs, d’artisans et de tout comme vous, commerçants. Cet espace sert de base d’opérations pour le héros (vous), mais aussi de hub où se retrouvent boutiques, services et améliorations. La prémisse reste volontairement simple : explorer les “Endless Vaults”, (le jeu ne l’a pas encore traduit en français) rapporter des objets mystérieux et en faire commerce. Ce qui fait la force de Moonlighter 2 n’est pas tant son scénario que la boucle de jouabilité qu’il met en place, ce va-et-vient constant entre aventure et profit.
Un roguelike comme je l’aime
L’un des objectifs de cette suite est de rendre le côté roguelike plus marqué que dans le premier opus. Les donjons générés procéduralement offrent une variété de salles, d’ennemis et de pièges plus élargis que dans l’opus précédent. L’exploration gagne en intensité grâce à un rythme général plus rapide, une plus grande emphase sur l’esquive et une diversité d’objets et d’effets influençant directement le déroulement d’une expédition.
Les “avantages” occupent une place déterminante. Ils modifient la manière d’aborder les niveaux et renforcent votre style de combat. Le système vise à encourager l’expérimentation : chaque sortie dans les Vaults est potentiellement très différente de la précédente, que ce soit en raison de l’équipement choisi au départ, de la configuration du sac ou de la nature des reliques trouvées. Cette variété soutient d’ailleurs le style roguelike, donnant au jeu une rejouabilité solide dès la phase d’accès anticipé.
Des combats plus dynamiques
Les combats ont bénéficié d’un soin particulier. Le passage à la 3D dans ce nouveau titre s’accompagne d’un système d’action plus fluide, d’animations plus subtiles et de quatre armes principales (outre le balai de départ) qui dictent chacune un style distinct. Personnellement, j’ai mis l’emphase sur l’épée à deux mains qui est d’une lenteur incroyable mais d’une efficacité sans borne. Tout ceci vient rendre le second opus plus facile à prendre en main et perd une partie de la rigidité parfois reprochée au premier Moonlighter.
Par contre, tout n’est pas encore parfait. Il y a certains problèmes de collisions, des esquives qui ne s’exécutent pas toujours dans la direction souhaitée ou des attaques dont la portée semble parfois imprécise. Le studio étant déjà réputé pour faire un bon suivi des commentaires, je suis persuadé que le tout sera analysé par le développeur.
Le bestiaire est varié, et certaines mécaniques d’ennemis poussent à une approche plus tactique : observer et choisir ses ouvertures plutôt que de se jeter dans le tas. Les boss, eux, sont encore inégaux : certains vraiment hot, d’autres plus génériques avec des routines d’attaques trop simplistes. L’avenir permettra probablement au studio de rehausser ces rencontres pour leur donner plus d’impact.
Gestion du sac : du plaisir à paqueter
L’un des systèmes que j’ai le plus apprécié de Moonlighter 2 est sans doute sa gestion d’inventaire. Le sac devient presque un mini-jeu stratégique. Les reliques ramassées interagissent entre elles : certaines se détruisent, d’autres se bonifient, d’autres encore protègent ou déclenchent des effets selon leur position. Le placement des objets dans le sac devient une véritable décision tactique ou l’on peut y passer beaucoup de temps.
Ce système pousse à réfléchir pendant l’exploration : faut-il prendre cette relique risquant d’en abîmer d’autres ? Conserver un objet rare mais encombrant, ou privilégier plusieurs petits objets plus faciles à vendre ? Ensuite, il influence directement la gestion de la boutique : le contenu du sac change les opportunités commerciales à venir pour notre boutique. Cette mécanique, à elle seule, enrichit profondément la boucle roguelike et distingue Moonlighter 2 de la majorité des jeux du genre.
La boutique de reliques : un véritable jeu dans le jeu
La gestion du magasin constitue toujours l’un des charmes principaux de la licence. Moonlighter 2 pousse cet aspect plus loin en introduisant de nombreux “avantages”, des améliorations thématiques, ainsi qu’une possibilité de personnalisation plus approfondie que le premier. Fixer les prix, analyser la demande, décorer les étagères, optimiser les flux de clients, j’ai l’impression de travailler pratiquement haha.
L’équilibre entre aventure et commerce est parfait. Ce qui se passe en donjon influence la boutique, et ce qui se passe en boutique influence les capacités de progression dans les Vaults. L’ensemble crée un système cohérent où chaque action compte, qu’elle soit héroïque ou mercantile.
Jouabilité et progression
La boucle de jeu, exploration et ensuite boutique reste l’une des plus originales du genre. Elle est ici plus rythmée, mieux soutenue par les avantages de boutique et enrichie d’un contenu notable dès la sortie en accès anticipé.
Une centaine d'avantages, trois biomes principaux pour le moment, plus de 120 reliques, des améliorations de boutique variées, et une progression qui pousse à y retourner encore et encore. J’aime bien faire 1 ou 2 donjons, ensuite vendre mes reliques et passer à un autre jeu. Il permet cela et je l’apprécie grandement. Des petites sessions de jeu.
Conclusion
Moonlighter 2 s’annonce comme une suite à la hauteur du premier, respectueuse de l’esprit du premier tout en s’autorisant à tester de nouvelles idées. Son mélange d’action roguelike et de gestion de boutique fonctionne plus que jamais. La gestion du sac offre une finesse qui m’a vraiment surpris et la boutique donne une identité unique au jeu.
En accès anticipé, l’expérience n’est pas exempte de défauts, mais elle dispose déjà d’une base très solide. Si la progression continue dans cette direction, Moonlighter 2 pourrait bien s’imposer comme une référence dans les roguelikes.
Note finale
*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test, provient de l'éditeur, lequel n'intervient
aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.
Moonlighter 2: The Endless Vault Site officiel
Développeur : Digital Sun
Éditeur : 11 bit studios
Plateformes : PC Steam, Xbox, PS5
Prix : 38,99$
*Jeu en Accès Ancitipé
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