Le parfait mélange entre jeu vidéo et la lecture d'un bon livre
Par Jacques Germain
Je me rappelle encore de la fin de mon primaire, à l’époque où les livres dont vous êtes le héros jouissaient d’une popularité sans bornes. On se prêtait ces livres-là comme on s’échangeait les cartes de Guy Carbonneau et de Dominik Hašek. Pendant les pauses, on se racontait nos aventures, on disait où on était rendu dans l’histoire, si on était mort ou pas. Personnellement, je ne mourais jamais... parce que je gardais toujours mon doigt sur la page précédente avant de faire un choix. Je pense qu’on a tous un peu triché comme ça.
Antoine Tanguay, fondateur des éditions Alto, est aussi le cerveau derrière Ressources inhumaines, un jeu littéraire qui m’a rappelé ces belles années passées avec les livres dont vous êtes le héros.
J’espère que vous aimez lire, parce que ce titre est à 90 % composé de lecture. L’histoire commence simplement : vous recevez un coup de téléphone de votre tante. Elle vous appelle à la maison, sachant très bien que vous êtes probablement encore couché ou en mode loque humaine. Elle ne vous propose pas une entrevue chez SMYRNACORP... elle vous y oblige carrément. C’est une entreprise mondialement connue, mais dont personne ne sait vraiment ce qui s’y passe. Et c’est justement ce que vous allez découvrir au fil des heures de lecture. Mais est-ce tout ?
Très vite, vous vous rendrez compte que chez SMYRNACORP, il se passe des choses étranges. Je ne vous en dis pas plus, mais sachez que l’histoire m’a vraiment plu. Les personnages sont tous plus originaux les uns que les autres. Ce projet a été réalisé par un collectif d’auteurs de partout au Canada, chacun y ajoutant sa touche personnelle. Il y a des revirements, de l’humour noir, et pour les amateurs de lecture, le tout se lit avec grand plaisir.
Ressources inhumaines, c’est un peu plus qu’un simple livre. C’est une œuvre interactive où l’on peut faire des choix qui influencent le déroulement de l’histoire. On peut même améliorer certaines caractéristiques de notre personnage, ce qui modifie nos interactions avec les autres personnages. Il y a aussi quelques casse-têtes, comme des codes à déchiffrer, qui rappellent les jeux d’évasion qu’on trouve un peu partout au Québec. J’aurais aimé qu’il y en ait un peu plus. Oui, je sais que ça demande plus de travail pour le développeur, mais honnêtement, ceux qui sont présents sont bien intégrés.
L’expérience va même plus loin en intégrant des sons et de la musique à certains moments. Ça vous est déjà arrivé, en lisant, d’imaginer les sons dans votre tête ? Moi oui. Mais ici, on vous les sert directement. On ouvre une porte, on entend le cliquetis de la poignée. On entre dans le bureau du grand patron, on vous dit qu’une petite musique jazz joue en fond... et vous l’entendez vraiment. Ce genre de détail ajoute énormément à l’immersion.
Ressources inhumaines, c’est d’abord un livre, mais on est venu y greffer de la chair autour de l’os. Si vous aimez lire, mais que vous êtes aussi amateur de jeux vidéo, c’est un parfait mélange. On peut y jouer sur PC ou bien confortablement installé dans son lit sur son cellulaire. D’ailleurs, je vous recommande cette dernière version, qui m’a paru plus naturelle. J’avais hâte, chaque soir, de me coucher pour continuer mon aventure chez Ressources inhumaines.
Note finale
*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.
Ressources Inhumaines lien Steam
Développeur : Moteur Finnegan
Éditeur : Indie Asylum
Prix : 14,99$ PC, 7,99$ mobile
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