TEST - Advance Wars 1+2: Re-Boot Camp (Nintendo Switch)

Une compilation qu'il vous faut dans votre collection

Par Jacques Germain

La guerre existe depuis le début des temps. Les dinosaures se faisaient la guerre pour des territoires et pour de la nourriture. On a pu la voir aux nouvelles lors de la guerre du Golfe, dans les livres d’histoire à l’école, dans les cours voisines lorsque les enfants jouent avec leurs fusils à eau et même dans plusieurs films. « La guerre, la guerre, c'est pas une raison pour se faire mal! » est même devenue une réplique culte d’un de nos films québécois favoris. Les jeux vidéo sont donc un média évident pour des jeux où l’on doit vaincre un groupe ennemi. Qui de mieux placé que Nintendo pour nous en donner un de qualité sans même y ajouter une goutte d’hémoglobine. Advance Wars 1+2 : Re-Boot Camp est là et c’est de la bombe!

Stratégique à souhait

Advance Wars 1+2: Re-Boot Camp est une compilation des deux premiers épisodes de la série. Respectivement sortis en 2001 et 2003, ils furent immédiatement bien accueillis par de nombreux joueurs, jusqu'à devenir une référence dans le genre combat stratégique. Vous contrôlez un général ordonnant à vos troupes les déplacements et les attaques nécessaires pour mettre fin à l’armée adverse. 

Le tout se joue sur une carte divisée en plusieurs cases vous permettant un nombre X de mouvements, tout dépendamment de l’unité de combat choisie. Comment gagner? Plusieurs façons s’offrent à vous et cela dépend aussi par moment des missions proposées. Éliminer toutes les unités ennemies est probablement la plus facile selon moi. Sinon? Capturer le QG adverse avec l’une de vos unités d’infanterie. 

Vidéo de présentation générale du jeu

La diversité d’unités pour arriver à vos fins m’a grandement surpris. D’entrée de jeu, il y a les unités d’infanterie qui se déplacent lentement et qui servent presque d’appât. Bon, ils peuvent être utilisés pour capturer les bâtiments, ce qui vous permet d’y déposer n’importe quelle unité affaiblie pour lui redonner des points de vie, ce qui peut être pratique. De l’autre côté, nous avons les chars d’assaut, les tanks et les véhicules sur roues qui sont là pour explorer et faire des dégâts plus importants. Les laisser directement sur un pont pour y bloquer l’accès est de loin ma stratégie favorite. En revanche, leurs munitions et déplacement ne sont pas illimités et ils devront être réapprovisionnés au besoin. 

Des unités marines et même aériennes sont aussi de la partie, rendant ce titre beaucoup plus stratégique qu’il n’y paraît au premier coup d’œil. J’ai d’ailleurs dû mettre le jeu au mode Facile question de livrer mon test à temps. Je vous le dis, c’est un titre féroce qui demande beaucoup de réflexion. Mais c’est ça que j’aime.

Une histoire sans histoire

Bon, que dire? La faiblesse du titre est sans conteste la narration, qui bien honnêtement m’a laissé de glace tout au long de mon aventure. Les discussions qui tournent en rond, qui reviennent au même de mission en mission, sans vraie saveur alléchante. Nous sommes loin d’un Fire Emblem qui offre une histoire captivante avec des dénouements hors du commun. D’un autre côté, est-ce vraiment là le plaisir du titre?

Je comparerais cela à une partie d’échecs où il n’y a aucune histoire, mais simplement de la stratégie. C’est ce qui nous pousse à y revenir, à planifier nos coups d’avance et à nous faire damer le pion par un mouvement ennemi que nous n’avions pas vu venir. Il ne faut donc pas trop en demander. 

Amusez-vous, ne vous cassez pas la tête avec un récit qui ne vous intéresserait peut-être pas de toute façon, et allez-y en mode combat. Point positif cependant, les personnalités de chacun des généraux du jeu sont hilarantes par moments. Chacun ayant une attitude différente, on s’y attache et on veut les aider dans leur but ultime de vaincre. 

WayForward assure 

Le studio en charge de ce nouvel emballage a su y donner tout son amour. La nouvelle mouture graphique est tout simplement excellente, tout en gardant le charme de l’original, WayForward a été capable d’ajouter une couche de subtilité et de détails qui rendent le tout si agréable pour les yeux. Le dynamisme du jeu est également accéléré grâce à des animations rapides qui ne ralentissent pas la cadence et qui nous motivent sur le coup. 

Même son de cloche au niveau des pistes musicales revampées et la possibilité de les écouter quand on veut.  On peut donner une note parfaite au studio qui nous donne un titre de qualité AAA au niveau technique. 

Un mode multijoueur a même été ajouté, nous permettant de jouer contre des amis en ligne. Mais aucun mode pour y jouer contre des inconnus. En 2023, vraiment? On connaît tous un peu la phobie de Nintendo avec tout ce qui touche aux jeux en ligne, mais c’est se tirer encore une fois dans le pied. J’imagine des compétitions en ligne, ou même un mode à plusieurs joueurs sur la même carte. Tout cela aurait été vraiment intéressant. Une mise à jour peut-être? Je l’espère fortement. 

Un verdict positif 

J’aime les jeux de stratégie de ce style et je suis habituellement sévère avec ceux-ci. Advance Wars 1+2: Re-Boot Camp est une compilation qu’il vous faut dans votre librairie. La guerre est aussi faite pour s’amuser et c’est exactement ce qu’il nous offre. Dur par moment, mais aucunement insurmontable, il vous offrira plus d’une quarantaine d’heures de jeu. La refonte fait par WayForward mérite qu’on s’y attarde par sa qualité. Faites-vous plaisir et jouez-y!

Note finale

*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.  

Advance Wars 1+2: Re-Boot Camp Site officiel

Développeurs : Wayforward Technologies

Éditeur : Nintendo

Plateforme : Nintendo Switch

Prix : 79,99$

Me joindre sur Twitter via @JackGerms

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