TEST - Lunark (PC, Xbox, PlayStation, Nintendo Switch)

Le résultat d'un travail de passion

Par Jacques Germain
Avez-vous, comme moi, des moments de nostalgie? Celle-ci frappe souvent de plein fouet, que ce soit par une chanson qui passe à la radio, par une odeur qui nous rappelle un moment marquant ou simplement une image qui nous donne un sentiment de réconfort. C’est une drôle de bibitte la nostalgie non?  Lunark, c’est tout cela à la fois. Le tout du cerveau génialissime de Johan Vinet et de son studio Canari Games. C’est un pur moment de bonheur pour les amoureux du style rétro. Flashback, Out of this World et Prince of Persia vous disent quelque chose? Je l’espère, car se fût des jeux marquants pour leur époque. C’est également l’inspiration non caché pour Johan et son titre. 


Oublions l’Oscar

Léo ne sait pas vraiment d’où il vient. Son mentor Gideon l’envoie à la recherche d’un artefact qui semble très, trop important pour celui-ci. Que va-t-il découvrir? Est-ce le début de la fin pour Léo? Qui est réellement Gideon? Pourquoi Léo vieillit-il plus vite?  Ne vous attendez pas à des dénouements hors du commun ni à des surprises de grande taille. Mais est-ce réellement un problème? Non, au contraire. Pour une fois, on nous offre ici un scénario simple, facile à suivre et qui ne nous demande pas de réfléchir pendant un siècle avant de tout comprendre. On veut nous laisser jouer, et c’est souvent le problème avec tous les gros jeux AAA de ce monde. Canari Games nous offre des dialogues plutôt simples et courts entre les personnages. Une phrase ou deux et l’on passe à autre chose. Ça fait du bien. Fini de perdre patience sur des discussions qui n’en finissent plus. À l’action!


Des mécaniques qui tiennent la route... de l’espace

Lunark est un jeu de plateforme 2D qui semble simple à première vue. Il y recèle pourtant une complexité qui ne parait pas tant au départ, mais qui sait se placer graduellement dans l’aventure. Ennemis plus complexes, niveaux de plus en plus compliqués et mécaniques de jeu adaptées aux nouvelles situations. On voit l’analyse de chacune des minutes de jeu et les années de travail derrière ce titre. Johan n’y est pas allé dans la simplicité, mais a bien pris le temps de placer chaque ennemi et chaque objet à un endroit bien précis. J’aime ce genre de détails. J’aime la passion qui se dégage dans les quelques quatre ou cinq heures du titre. 


Léo peut s’accrocher, se balancer et se faufiler dans les endroits peu élevés. Il devra analyser son chemin et parfois, vous devrez presque apprendre une séquence par cœur pour réussir à vous en sortir. Certains passages semblent parfois faciles, mais tout à coup, vous voilà aux prises avec un, deux, voire trois différents ennemis et la panique s’empare de vous. Je te pointe du doigt, oui toi, niveau du train qui m’a donné du fil à retordre. Peut-être est-ce moi qui perd des réflexes, mais certains passage m’on fait rager par moment. Cela nous permet de se remettre dans le bain des jeux difficiles de notre enfance.  


Un délire pour les yeux

J’ai suivi le développement du jeu Lunark depuis le début grâce à son créateur sur Twitter. Chaque fois qu’il nous montrait une séquence de développement, je capotais sur son idée de se filmer pour le reproduire dans le jeu. Et c’est toujours aussi incroyable de le voir prendre vie. Ces petites séquences sont d’un réel bonheur à regarder. C’est comme une petite récompense à chaque fois. Vous savez, comme dans les vieux jeux rétros sur PlayStation où une animation partait après un combat contre un boss par exemple.


Le reste du titre est sublime. Du pixel-art comme on l’aime. De gros grains, qui peuvent occasionner parfois des frustrations car on manque quelques détails par-ci et par-là, mais c’était comme ça dans mon temps, vous savez? La vibe rétro est un délice pour les yeux et c’est de loin l’une des forces du titre. J’ai cependant trouvé les pièces musicales un peu redondante, mais vous savez, parfois je focus un peu trop sur ce côté-là et ça me cause des frustrations qui ne sont aucunement là pour la plupart des joueurs. 


Un travail colossal

Johan Vinet a su nous faire replonger dans le passé avec Lunark. Un titre qui voit la passion de son créateur être dans tous les recoins du jeu que ce soit par le design des niveaux, par la qualité des animations et par une histoire simple qui ne nous casse pas la tête. Un petit coup de cœur pour 2023 qui me dit encore une fois comment les jeux indies devraient être pris au sérieux. Sauter sur l’occasion de vous le procurer. 

Note finale

*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.  

Développeur : Canari Games
Éditeur : WayForward
Plateformes : Nintendo Switch, Xbox, PC Steam, PS5, PS4
Prix : 25,99$

*J'ai également parlé de ce jeu lors du récent podcast numéro 90 
publié la semaine dernière! Bonne écoute!


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