TEST - Wild Hearts (PC, Xbox Series X|S, PS5)

Une véritable pépite

Par Julien Brière

Lorsque Wild Hearts a été annoncé, plusieurs pensaient que ce jeu allait être une pâle copie des opus de la très renommée série des Monster Hunter. Jouissant d’une grande sympathie par sa communauté, cette série est la référence en termes de jeu de chasse au très gros gibier. Afin de percer dans cette talle vidéoludique, les développeurs Omega Force et Koei Tecmo avaient donc du pain sur la planche afin de prouver que leur jeu est digne de ce nom et n’a rien à envier à son illustre comparatif. Wild Hearts est sorti le 16 février dernier et est édité par EA.

Un jeu plein de promesses

Je dois le dire, j’ai été séduit par le gameplay que j’ai vu dans un aperçu qui avait été présenté quelques semaines avant sa sortie. N’ayant jamais mis les mains sur un jeu de ce genre, il n’est pas surprenant que Wild Hearts eût passé sous mon radar. Cela dit, je ne dis jamais non à une nouvelle aventure en matière de jeu vidéo et j’ai été charmé par sa promesse d’un gameplay vif, par ses environnements luxuriants dans un Japon Féodal, par son bestial flamboyant et surtout par cette nouveauté dans mon bagage de joueur. 

Comme je l’ai mentionné plus haut, Wild Hearts se passe dans un Japon féodal fantastique. Vous y incarnez un chasseur (que vous avez préalablement créé et nommé), qui vient en aide à la population pour venir à bout d’animaux qui ont été corrompus menaçant par leur présence, les territoires et les récoltes. Sans dire que l’histoire est merveilleuse, je me suis surpris à écouter les différents personnages non joueurs raconter ce qu’ils avaient à dire et à vouloir en savoir davantage sur la suite. Les dialogues sont bien réalisés et la version française est à mon goût assez bien réussie.

Les environnements

Au fil de l’histoire, votre personnage sera amené à visiter différents biomes les plus différents les uns que les autres. Les plaines, la forêt et la plage sont quelques exemples. Même si la qualité graphique du jeu n’est pas sa force, je dois admettre que j’ai bien aimé les décors et l’atmosphère des lieux que j’ai visités. Néanmoins j’ai eu affaire à plusieurs bogues de texture et de nombreux ‘’lag’’ spécialement avant l’arrivée de la première rustine. La version PC a d’ailleurs fait l’objet de nombreuses critiques à cet égard.

Le gameplay

Le jeu tire sa force dans son gameplay. Les combats sont réellement épique et lorsqu’on y joue, on a qu’une seule hâte : aller taper du giga monstre. À ce titre, il en existe une belle variété, de l’écureuil géant en passant par le Coq démesuré, le gorille colossal et l’immense corbeau. Tout un chacun ont leurs particularités, leurs forces et leurs faiblesses. Cela vous oblige donc à vous préparer convenablement avant vos chasses en fonction de votre gibier. 

Pour combattre ces êtres venus directement de l’enfer (ou pas!) vous aurez le droit à une palette d’armes des plus variées. Vous débutez par le traditionnel katana, pour ensuite débloquer l’épée monstre, le marteau et ainsi de suite. Là encore, une fois chacune de ces armes ont leurs forces et leurs faiblesses et c’est à vous de déterminer quel type de ‘’build’’ vous voudrez jouer. À noter que le jeu propose un tutoriel en début de partie qui est assez bien réussi et qui vous permet de bien comprendre les mécaniques de base.

À cette belle variété d’instruments de combat s’ajoutent les Kurakuri. Les Kurakuri sont selon la définition japonaise « une machinerie ou dispositif mécanique ». Ceux-ci vous aideront tout au long du jeu lors de vos combats et même en dehors de ceux-ci. Il en existe une grande panoplie, telle que des caisses sur lesquelles vous pouvez monter et sauter pour faire plus de dégâts à vos ennemis, des tremplins et des petits hélicoptères qui vous permettent de voler et de voyager sur une courte distance plus rapidement. Ces petits engins sont au cœur du gameplay et vous en découvrirez de nombreux au cours de votre aventure. Tous ces outils sont construits à l’aide des fils de soie que vous pourrez amasser ici et là dans les différents environnements. Il est donc important de toujours en avoir sur soi et de les utiliser allègrement dans vos différents combats et tâches. 

Par-dessus tout ça, vous pourrez naturellement améliorer vos armes et votre armure grâce aux ressources que vous aurez collectées sur les monstres abattus. D’ailleurs, les armures sont assez jolies et variées.

De petits problèmes…

Bien que les combats soient la force de ce jeu, il y a selon moi un gros problème avec la caméra. En effet, il m’est arrivé très régulièrement de perdre mon personnage dans les textures de l’environnement et même des monstres. Cela peut devenir très gênant surtout lorsque votre barre de vie est presque vide. J’espère qu’ils corrigeront rapidement le tir.

Ça sonne bien?

La musique du jeu est bien réussie. À l’instar d’un Dark Souls, les morceaux joués pendant les combats avec les monstres sont assez épiques. Cela dit, j’ai eu quelques petits soucis avec le son en général. Certaines coupures sans raison apparente me sont arrivées en plus de dialogues bogués. Une rustine corrigera ces éléments sans doute prochainement.

Il existe un mode multijoueur qui est assez plaisant. Vous pouvez faire équipe avec vos amis ou des inconnus afin de venir à bout des bêtes. Le tout est plutôt facile et le temps de chargement afin de trouver une partie est relativement court. 

Il est gourmand ce jeu?

Je vous conseille d’avoir une assez bonne machine si vous désirez profiter de ce jeu à son maximum sur PC. Voici la configuration minimale recommandée :

• Système d’exploitation : Windows 10 64 bits
• Processeur (AMD) : AMD Ryzen 5 2600
• Processeur (Intel) : Intel Core i5 8400
• Mémoire : 12 Go de RAM
• Carte graphique (AMD) : Radeon RX 5500 XT (8 Go de RAM dédiée)
• Carte graphique (NVIDIA) : GeForce® GTX 1060 (6 Go de RAM dédiée)
• DirectX : 12
• Connexion en ligne : connexion Internet 512 Ko/s ou plus rapide
• Espace libre disque dur : 80 Go

Par ailleurs, le jeu est disponible sur PlayStation 5 et Xbox Series X/S également.

Alors, il répond aux attentes?!

Je pense que Wild Hearts est une petite pépite cachée. Sa profondeur, son gameplay et ses innovations (notamment les Kurakuris) sont à mon avis la raison pour laquelle tout bon joueur de jeu vidéo devrait l’essayer. La difficulté bien que présente n’a rien à voir avec un titre de From Software et ne constitue pas un frein pour le commun des ‘’gamers’’. Wild Hearts est un jeu qui plaira certainement aux fans Monster Hunter mais également aux amoureux des univers se déroulant dans le Japon féodal. 

Cependant, ceux qui cherchent une histoire plus riche et une expérience de jeu plus variée pourraient être déçus, car le jeu est très orienté vers la chasse aux monstres. Malgré ses défauts techniques, Wild Hearts reste un jeu très amusant et satisfaisant, qui mérite certainement d'être essayé.

J’aime

• La belle profondeur 
• Le système de Karakuri bien pensé et amusant
• Les combats épiques et les boss
• La « customisation »
• Le tutoriel
• Les environnements

J'aime moins

• La technique 
• Les contrôles qui ne répondent pas toujours bien
• Les bogues de texture 
• La caméra à la ramasse
• Les menus pas toujours faciles à comprendre 

Note finale

*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.  

Wild Hearts Site officiel

Développeur : Koei Tecmo

Éditeur : Electronic Arts EA Originals

Plateformes : PC Steam, PC Epic Games, Boutique EA (et EA Play)

Xbox Series X|S, PS5

Prix : 89,99$

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