TEST - Chained Echoes (Switch, PlayStation, Xbox, PC)

 

Incroyable, le nouveau Secret of Mana !

Par Jérôme Rajot

Un jeu développé par une seule personne, Matthias Linda, un allemand fan de jeux de rôle japonais qui a mené son projet pendant 6 ans, sur RPG Maker, puis avec le moteur Unity, et après le succès de la campagne de sociofinancement Chained Echoes est enfin disponible.



 

Une histoire classique, mais efficace

Nous sommes plongés directement dans le royaume de Valandis, dont les 3 nations principales sont en guerre depuis une centaine d’années. Un puissant cristal permet de fournir l’énergie à des armes meurtrières, Glenn, notre héros principal, est en mission pour détruire ce cristal, mais s’aperçoit que c’est en fait le “Grand Grimoire”, et en le détruisant, il produit une explosion qui pourrait faire penser à une bombe atomique (et le rapprochement à cet évènement ne s’arrête pas là…).  Devant cette puissance, les nations adverses capitulent et la paix s’installe… Enfin, c’est ce qu’elles essaient de faire croire… C’est avec ces prémices que nous découvrons au fur et à mesure les différents protagonistes de cette aventure.

Glenn, Lenn, Victor, Kylian, Robb, Sienna… voleuse, princesse, conteur, chevalier… Des personnages qui n’avaient pas grand-chose en commun, mais que le destin a réuni. Il tient donc à nous de découvrir tout ce qui se cache derrière cette paix illusoire, et mener un front commun pour éradiquer les menaces rampantes et venir à bout des véritables ennemis.


Chaque personnage a sa propre histoire qui est développée de façon vraiment intéressante et touchante. On apprend à les connaître, à développer de l’empathie pour chacun, et les rebondissements de chacun font qu’on ne s’ennuie pas une minute dans Chained Echoes !

Un gameplay à l’ancienne

Comme tout bon vieux rpg, on retrouve donc plusieurs classes de héros qui amène à adopter plusieurs stratégies lors des combats. Les héros sont séparés à plusieurs reprises, mais quand ils sont tous ensemble, on peut les incarner et faire des échanges en plein combat. 

Aux premiers abords, le système de combat peut paraître assez simpliste, c’est des combats au tour par tour, on attaque, on se défend, on utilise des objets, ou des attaques spéciales. On a un nombre limité de PT pour les attaques spéciales ou magies, des points de vie, tout ce qu’on retrouve donc dans la majorité des rpg, avec un détail qui facilite les choses, on récupère tous les points de vie et les PT après chaque affrontement. Mais ce n’est pas pour autant que le jeu est une promenade de santé !

Des ennemis peuvent nous donner du fil à retordre, être insensible à des attaques physiques, enchaîner des attaques dont certaines nous laissent 1 point de vie, nous infliger des altérations d’état qui compliquent les choses, etc. Il faut donc user de stratégie, et ne pas hésiter à fuir ou éviter un combat contre un ennemi dont on n’a pas encore le niveau pour le battre. Car oui, les ennemis sont visibles sur la carte, il est donc possible de les contourner, mais nous vous conseillons de livrer toutes les batailles possibles, car même s’il n’y a pas à proprement parler de points d’expérience, cela permet quand même de monter en niveau via les points de compétences, et récupérer des objets et matières premières.

En montant de niveau, on finit par avoir assez de points pour apprendre des nouvelles compétences selon nos préférences de combat et selon les capacités de nos personnages. Pour les armes, armures et surtout accessoires, ils ne sont pas très fréquents, mais on peut les améliorer grâce aux matières premières que nous récoltons, et on peut aussi leur assigner des cristaux afin de booster leurs caractéristiques. Il y a également des emblèmes de classe à récupérer et à assigner aux différents personnages après avoir utilisé des points de grimoire en priant des statues bien cachées. Pour prier les statuts, il faut récolter de l’eau sacrée, soit dans des coffres, soit grâce à des récompenses obtenues après avoir rempli des enchaînements de récompenses dans le journal de quêtes. L’exploration est donc fortement conseillée, et bien récompensée.

Final Fantasy, Suikoden, Secret of Mana, des références assumées et parfaitement utilisées !

À la manière d’une Final Fantasy VI, Chained Echoes propose une aventure assez linéaire dans la première partie du jeu, avant de nous offrir une plus grande liberté à bord d’un mécha ou d’un vaisseau volant. Cela nous permet de revenir sur nos pas pour trouver de nouveaux coffres et lieux inaccessibles auparavant.

Vous l’aurez compris, au travers des aspects simplistes et classiques, Chained Echoes regorge de détails qui nous permettent de mieux nous approprier notre aventure et adopter différentes approches selon nos préférences offrant au jeu un gameplay assez riche.

Entre modernité et tradition

Le visuel de Chained Echoes rappelle aussi la grande époque des jrpg 16 bits de la Super Nintendo ou de la Mega Drive/Genesis, mais grâce au moteur Unity, ces pixels sont sublimés avec de magnifiques effets de lumières et des couleurs vives. Ça fourmille de détails dans les décors et les environnements très riches et variés.

Toutefois, même si cela reste très agréable à l'œil et offre un cachet que les vieux joueurs apprécieront, le jeu peine à se trouver une identité visuelle qui pourrait le détacher de la masse de jeux en pixelarts comme l’a fait Céleste par exemple.

 

Un des seuls aspects du jeu que Matthias Linda n’a pas réalisé, c’est la bande-son, c’est Eddie Marianukroh qui s’en est occupé, et là encore, c’est un tour de force. Les musiques sont toutes sublimes, elles rythment parfaitement notre épopée et touchent le génie d’un Nobuo Uematsu par moment. Certains morceaux peuvent surprendre également, ceux qui vont s'essayer à la course de tortues comprendront !

Nous ne sommes pas loin d’un sans faute du côté technique, nous n’avons pas rencontré des bugs bloquant, mis à part quelques erreurs de traductions en français avec des mots anglais qui apparaissent par-ci, par-là ou des accents manquants, mais ce serait vraiment cracher dans la soupe et ne pas reconnaître le travail titanesque de Matthias Linda.

Un tour de force

En conclusion, Chained Echoes est un véritable tour de force. Le travail accompli par Matthias Linda, et Eddie Marianukroh à la musique, est absolument incroyable comme le dirait Jérôme Robot. Tous les fans de jeux de rôle de l’époque 16 bits seront comblés, tant le jeu transpire la nostalgie par tous les pixels, et que ce soit l’histoire ou le gameplay un peu difficile, mais jamais injuste, même les nouveaux joueurs auront du plaisir à parcourir le jeu. La durée de vie est assez conséquente qui plus est, au moins une quarantaine d’heure, et bien plus en explorant les moindre recoins de la carte ce qui est fortement conseillé pour rendre l’aventure plus accessible. 

 

Chained Echoes mérite sa place dans les meilleurs jeux de rôle, et il est dommage que son manque de personnalité graphique ne l’ait pas permis de se démarquer. De plus, il est disponible à un prix abordable aux alentours de 25 $, aucune raison de se priver de ce grand jeu !

J'aime
  • L'histoire
  • Les personnages tous attachants
  • Un gameplay aux petits oignons
  • Des musiques sublimes
  • Une bonne durée de vie
  • Traduction française
  • Un pixelart maîtrisé
J'aime moins
  • Quelques combats difficiles
  • Quelques problèmes de traduction
  • Une patte graphique qui manque de personnalité

Note finale

*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test, provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.

Chained Echoes Site officiel
Développeur : Matthias Linda
Éditeur : Deck13 Spotlight
Plateformes : Nintendo Switch (lien eShop), Xbox, PlayStation, PC
Prix : 24,99$

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