Par Jacques Germain
Étrangement, je ne suis pas comme tout le monde, enfin je crois. J’aime les cauchemars, j’aime en faire même si sur le coup comme tout le monde mon corps réagit, mon pouls s’accélère, je me réveille en panique et je reste figé de peur. Mais après coup, je repense à ce que je viens de voir, à ce que j’ai vécu comme sentiment avec ce cauchemar et j’y prend un certain plaisir.
Considérez moi fou si vous le voulez mais ça m’apporte quelque chose, une adrénaline sur le moment qui fait du bien, un peu comme celle qu’un amateur de sports extrêmes doit vivre j’imagine. DARQ Complete Edition m’a donné de l’adrénaline par moment et ce fût une courte mais ô combien intéressante virée cauchemardesque.
L’heure du dodo
Dès le départ, on vous plonge dans un appartement lugubre sans aucune information. Première constatation, vous êtes un jeune homme plutôt maigrichon au teint très pâle. Vous marchez dans votre appartement, mais votre seule possibilité, vous coucher. Quelques instants suffisent pour vous plonger dans votre premier cauchemar où là encore aucune indication, vous savez, exactement comme dans les pires cauchemars. Ceux où on ne sait pas trop ce qui se passe, qui nous déboussolent et qui nous font tourner en rond en laissant votre cœur battre de plus en plus vite jusqu’à vous forcer à reprendre vos esprits, à vous calmer et à réfléchir pour trouver le moyen de vous réveiller.
Une mécanique parfaite
Chacun des cauchemars proposés, vous offre une mécanique semblable mais différente à la fois... dur à comprendre hein? Par exemple, dès le départ, vous aurez la possibilité de marcher sur toutes les surfaces en 2D, c’est-à-dire que de vous coller sur le mur et d’appuyer sur le bouton B vous ouvrira la possibilité de faire tourner l’écran et de rendre ce dit mur, votre plancher, vous me suivez? Votre personnage pourra donc ainsi marcher sur les murs, le plafond et différentes surfaces qui s’offrent à vous sans embûche. Ceci n’est que le premier cauchemar.
Différentes mécaniques qui jouent avec la perspective et l’environnement seront au rendez-vous pour rendre votre temps dans cet imaginaire des plus effrayant et déstabilisant. Autre exemple, dans l’un des cauchemars, au lieu de faire tourner votre environnement en 2D, vous devrez jouer avec l’environnement en 3D pour vous frayer un chemin et découvrir les éléments vous permettant de continuer votre progression, car il faut vous le dire, chaque rêve est un casse-tête qui vous demande de bien réfléchir et d’utiliser les mécaniques de la bonne façon et dans le bon ordre. Si tous les studios savaient appliquer la profondeur de DARQ, nous serions des gamers comblés à chaque fois.
J’ai la chienne
Des écouteurs, de grâce je vous ordonne de jouer à DARQ avec une bonne paire d’écouteurs. Le jeu prend tout son sens avec un audio tout simplement incroyable. Avec des détails sonores exploités vraiment à 100% par Unfold Games. Du bruit du vent, par celui de nos pas et par des bruits lourds et qui accélèrent pratiquement aussi rapidement que les battements de votre propre cœur. J’ai dû à plusieurs occasions mettre sur pause, c’est rare que ça m’arrive mais DARQ m’a plongé dans un univers sonore et une ambiance si prenante que j’ai dû faire de courtes sessions de jeux pour ne pas paniquer littéralement.
Ajoutez à tout cela un graphisme très bien pour la Nintendo Switch. Bon, il y a bien eu quelques petits ralentissements ici et là mais rien pour venir briser l’ambiance ou la jouabilité du titre. De plus, l’univers cauchemardesque imaginé par le créateur est aussi loufoque que macabre avec ses ennemis silencieux aux bras mal placés sur un corps froid et élancé. Aucun combat dans DARQ, mais il vous faudra trouver une cachette et laisser passer ce corps ambulant qui s’y promène pour aller récupérer un outil et poursuivre votre progression.
Un cauchemar parfait ou presque
DARQ est un titre que j’aimerais pouvoir redécouvrir pour la première fois encore et encore. Son ambiance sonore est parfaite et l’œuvre d’un seul homme du studio Unfold Games, c’est du génie! Un seul homme pour un titre qui devrait se retrouver dans chacune de vos Nintendo Switch malgré sa courte durée de vie, mais en aurais-je vraiment pris plus? Aurais-je été suffisamment fort mentalement pour y survivre? Je ne crois pas, c’est pourquoi cette faiblesse est presque effacé de ma note finale. Pour moi dans mon top de l’année 2021 jusqu’ici.
Note finale
*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test, provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.
DARQ Definitive Edition Site officiel
Développeur : Unfold Games
Éditeur : Feardemic Games
Plateformes : Switch (ce test), Xbox Series X|S, PS5, PC, Xbox One, PS4
Prix : 26,59$
Me joindre sur Twitter via @JackGerms
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