TEST - Balan Wonderworld (Switch, PS5, Xbox Series X|S, PS4, Xbox One, PC)

Vous êtes déprimés, tristes, perdus, alors suivez le rythme de Balan un magicien qui va vous emmener dans un monde merveilleux et enchanteur qui vous en fera voir de toutes les couleurs. Voici les 3 coups et la levée de rideau sur notre test.

Par Jérôme Rajot
Si vous avez grandi avec la génération SEGA, vous avez forcément connu le personnage créé par Yuji Naka, Sonic le hérisson bleu qui court vite, mais il a aussi un autre personnage emblématique, mais moins connu, Nights à l’époque de la SEGA Saturn. Il revient avec une nouvelle mascotte, mais cette fois-ci avec l’éditeur Square-Enix, Balan.


Nous incarnons au choix Leo Craig ou Emma Cole, deux enfants qui vont suivre Balan, une sorte de magicien quelque peu excentrique, dans le monde merveilleux de Wonderworld. Un monde où tout est permis et où notre principal rôle sera de venir en aide à des âmes en peine. Enfin, c’est ce que j’en ai compris, car rien nous n’est expliqué, nous avons là un jeu vraiment à l’ancienne dans lequel l’histoire ne nous est pas vraiment contée à travers de nombreux de textes, nous la découvrons avec notre protagoniste au fur et à mesure que nous la vivons. Auparavant, nous avions au moins l’histoire et les personnages décrits dans une notice, mais plus maintenant… Il reste le site du jeu...


Au travers d’un hub principal, nous pouvons choisir de rentrer dans un monde qui se divise en deux niveaux que nous pouvons faire dans l’ordre qui nous chante. Une fois ces deux niveaux terminés, nous avons accès à un boss, rien de bien compliqué, comprendre ses mouvements, lui asséner trois coups et voilà, on a droit à une cinématique qui vient conclure l’histoire du personnage malheureux, et il nous rejoint pour une chorégraphie sympathique.


Balan Wonderworld nous emporte dans un théâtre où c’est à nous de transformer les cauchemars en rêve, tout en nous ravissant les yeux et les oreilles.

Les cinématiques sont dignes des belles périodes de Square Enix, le jeu est très coloré, et les personnages surtout les animaux que nous croisons tout au long de l’aventure sont très mignons avec des designs variés que nous devons à un autre collaborateur de Sonic, Naoto Ohshima. Les musiques sont aussi vraiment sympathiques et entraînantes, tout est bien rythmé. Mais les compliments vont s’arrêter là, car ils sont rapidement gâchés par de gros problèmes techniques. 


Sur Nintendo Switch, que ce soit en mode portable ou sur le dock, le jeu saccade, beaucoup. Dès qu’il y a quelques personnages à l’écran, le nombre d’images par seconde chute drastiquement, et pourtant ce n’est pas un jeu très exigeant, il n’y a pas beaucoup de décors, pas beaucoup d’effets, le jeu devrait tourner comme une horloge, mais il semble avoir manqué de temps et d’amour… Dès qu’on s’approche des personnages non jouables (PNJ), ils disparaissent, il y a rarement plus de 5 ennemis en même temps. Et quand on dit que c’est un jeu à l’ancienne, il possède aussi les mêmes problèmes qu’au début des jeux de plateformes en 3D, une gestion de la caméra complètement aux fraises… Il faut sans cesse la recadrer convenablement, aucun bouton pour le faire d’un coup, elle se place très rarement au bon endroit, impossible de jouer très longtemps sans finir par avoir la nausée…


Un jeu à l’ancienne, avec une jouabilité… à l’ancienne…

Balan Wonderworld est un jeu à l’ancienne, mais avec des contrôles qui sont aussi assez archaïques… Il n’y a qu’une seule action qui change selon le costume que vous porté. Tout le game design est basé sur des costumes que nous trouvons dans les niveaux 2 à 3 costumes nous permettant de sauter, envoyer une attaque, débloquer des mécanismes, etc. On aurait apprécié le fait de juste pouvoir sauter en tout temps et que les costumes apportent une action supplémentaire. 

Ces accoutrements font office aussi de points de vie. On peut en garder 3 en même temps, et si on se fait toucher ou qu’on tombe dans le vide (souvent à cause d’une caméra capricieuse…) on perd un de ses costumes. On peut les accumuler dans notre garde-robe qui est accessible à chaque point de passage (checkpoint) et choisir celui qui est nécessaire pour accéder aux nombreux collectibles parsemant les niveaux.



Nous avons entre autres les statuettes de Balan qu’il faut ramasser en assez grand nombre pour débloquer les 3 prochains niveaux, des chapeaux proposant une sorte de stage bonus « Bataille de Balan » dans lequel Balan doit effectuer des « QTE » (Quick Time Event, appuyer au bon moment) pour venir à bout de quelques épreuves. Là encore le temps de développement a dû manquer pour proposer des niveaux bonus plus variés et différents, parfois on a droit à la visite de l’antagoniste principal, Lance, mais qui n’a que peu d’incidence… et il y a des cristaux qui serviront de nourriture à de mignonnes créatures, les Tims, qui vont nous suivre pour pulluler sur notre hub principal, l’île aux Tims. 


Plus on en récupèrent en les trouvant dans les niveaux ou en collectant des œufs, plus on les nourrit, plus elles se reproduisent et finissent par faire grandir la structure principale au milieu de l’île. Une fois qu’ils seront assez nombreux, vous allez débloquer… qui va vous permettre d’avoir le costume de… On va vous laisser la surprise (si vous avez la patience). Tous ces collectibles offrent une bonne rejouabilité au titre, puisqu’il est évidemment nécessaire de revenir dans les précédents niveaux avec les bons costumes pour tous les récupérer.

Il est également possible de jouer à deux en coopération, ce qui est un plus non négligeable, étant donné que Balan Wonderworld est très facile et accessible aux enfants ou joueurs novices. Même les combats de boss sont simples et évidents.

Le rideau sur le test est tombé
 

Conclusion

Balan Wonderworld nous propose 12 belles pièces de théâtre, des environnements enchanteurs et des musiques sympathiques, le jeu est amusant, mais aussi malheureusement tout aussi frustrant. Il y a bien trop de problèmes techniques, trop de bugs de collisions, d’affichage, des ralentissements très désagréables et une caméra qui sera votre pire ennemi. Un jeu de plateforme qui reste figé dans le temps, mais qui séduira quand même les fans de Nights et les jeunes joueurs. Il aurait mérité plus de temps et d’amour pour être recommandable, surtout à un tarif de 92 $ canadiens… 


Nous ne pouvons le conseiller que s’il reçoit les correctifs nécessaires, nous vous conseillons fortement d’installer au moins le correctif « day one » afin d’éviter des problèmes d’épilepsie, et d’attendre de le trouver à moitié prix.

J’aime :
-Le feeling Nights
-Le design des personnages
-L’univers coloré
-Les musiques

J’aime pas :
-La caméra
-Les contrôles
-Les baisses de framerate
-Les bugs

Note finale

*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test, provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.  

Balan Wonderworld Site officiel
Développeur : Arzest, Square Enix
Éditeur : Square Enix
Plateformes : Switch (ce test), PS5, Xbox Series X|S, PS4, Xbox One, PC
Prix : 79,99$

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