TEST - The Legend of Heroes - Trails of Cold Steel IV (PS4)

Embarquez dans le dernier train de l'espoir

Par Jérôme Rajot
The Legend of Heroes est une grande et longue série de jeux de rôle japonais développée par Nihon Falcom, et édité par NIS America. Cet épisode est le quatrième et dernier volet de la saga « Trails of Cold Steel » débutée sur PlayStation 3/PSVita, faisant suite à l’autre saga Trails in the Sky sortie sur PSP, PSVita et PS3, et qui inclus également deux autres jeux Zero no Kiseki et Ao no Kiseki. Et donc ce Trails of Cold Steel IV a la lourde tâche de réunir tout ce petit monde là, et lui apporter une conclusion.


Sans rentrer trop dans les détails de l’histoire afin de ne pas divulgâcher, nous débutons exactement où nous nous sommes arrêtés après les évènements marquants de l’épisode III. L’instructeur de la classe VII a perdu le contrôle, et a été capturé par Obsorne (non rien à voir avec Ozzy, enfin presque…). Tout cela pendant la grande guerre qui fait rage, et dans laquelle les étudiants de grandes écoles doivent prendre part. Nos personnages ont grandi, évolué et il est temps de les mener vers les batailles finales.

L’histoire des Trails of Cold Steel, et tous les The Legend of Heroes est très, très vaste. Il y a ÉNORMÉMENT de texte faisant passer le Seigneur des Anneaux pour un petit livre pour enfant. Le lore est présent partout, et ceux ayant suivi la saga jusque-là ne seront pas dépaysés et reconnaîtront tous les personnages et allusions aux titres précédents, jusqu’aux épisodes Zero et Ao no Kiseki avec qui on débute. Tous ceux que nous avons croisé sont donc réunis pour notre plus grand plaisir.


Si vous êtes nouveaux, nous vous conseillons grandement de débuter au moins par Trails of Cold Steel III afin de mieux comprendre les enjeux, et les relations entre les personnages (en plus, vous recevez des bonus si vous avez terminé les autres épisodes sur PlayStation 4). Toutefois, un résumé est disponible si l’anglais ne vous fait pas peur… Car oui, nous avions eu le plaisir de découvrir l’épisode III enfin traduit en français, mais il faut croire que cela n’a pas été rentable, car la langue de Molière n’est plus disponible, il faut se contenter de l’anglais ou du japonais pour le doublage. Et vu la tonne de texte, même si ce n’est pas un langage très compliqué, il faut s’attacher pour tout bien saisir et lire. Mais les grandes lignes sont simples à comprendre, et le désir d’avancer aussi bien dans l’histoire que dans les relations des personnages nous motive à continuer sans que la langue soit un obstacle.


Comme à leur habitude, les jeux de la série Cold Steel nous proposent une excellente durée de vie, Trails of Cold Steel IV ne déroge pas à la règle. Comptez une cinquantaine d’heures pour finir l’histoire principale sans trop se soucier des quêtes annexes, pour quelqu’un qui cherchera à avoir le maximum de points pour avoir la meilleure note, il faudra plutôt le double, une centaine d’heures, et pour tous les trophées et finir le jeu en mode Nightmare, il faudra faire une deuxième partie, donc un bon 130 heures de jeu au total pour les plus assidus.


Du bonbon pour les yeux et surtout les oreilles

Côté graphismes, là encore, on reste dans les habitudes des précédents jeux, c’est beau, propre, et surtout très coloré. Tous les décors sont chatoyants et les personnages ont des designs bien distincts reflétant leur personnalité. On continue de prendre plaisir à se promener dans toutes les contrées, villes et villages pour s’évader dans ce monde certes en guerre, mais magnifique. Mais ne vous attendez pas à une technique comme celle d’un Final Fantasy VII Remake, on reste dans du classique de Nihon Falcom (connu aussi pour la saga de jrpg Ys) que les fans apprécieront, mais les néophytes peuvent rester surpris de ces choix artistiques qui commence à faire un peu vieillot. Au moins, le jeu est rapide et fluide, surtout en activant le mode boost, ça va vite, très vite, et aucune saccade ne vient entacher notre périple. On a quand même droit à quelques cinématiques en images de synthèses, et on aura aimé qu’elles soient plus nombreuses (et parfois plus animées…).


Nos oreilles ne sont pas non plus oubliées, nous avons toujours droit à une bande-son très rock (beaucoup de noms de personnages, lieux et autres font référence au monde du rock) donnant un rythme effréné à nos affrontements, mais également des mélodies beaucoup plus douces et relaxantes, voire mélancolique pour nous émouvoir aux moments opportuns.


C’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure jouabilité

Ce n’est pas au dernier épisode qu’on change drastiquement un système qui a très bien fonctionné jusque-là. Nous avons toujours droit à un RPG assez classique, mais efficace. On se promène dans des forêts mystérieuses, des donjons, des plaines, on peut apercevoir nos ennemis et lancer l’affrontement qui se fait toujours au tour par tour. On peut utiliser des « Brave Points » afin de se donner quelques avantages, chaque tour est indiqué à gauche de l’écran, avec parfois des bonus ou malus suivant le tour, il faudra donc faire preuve de tactique pour maîtriser ses adversaires. Attaque normale, attaque magique, attaque spéciale (craft), super attaque de la mort qui tue en utilisant un grand nombre de CP, ou encore invoquer un robot ! Ce qui n’est plus réservé au personnage principal. Pour les magies, il faut bien s’équiper avec des orbes afin d’avoir les bons atouts selon les circonstances, un peu à la manière des Matérias d’un Final Fantasy. Ses orbes peuvent augmenter nos caractéristiques également, là encore il est important d’adopter de bonnes tactiques.


Comme dans tout bon jeu de rôle qui se respecte, nous avons droits à plein d’activité annexes, comme la pèche, possible à certains endroits, faire la cuisine, récolter toutes les informations de personnages dans un carnet, prendre des photos… Et mon préféré, jouer à un jeu de cartes (Vantage Master), on peut provoquer en duel certains personnages afin de gagner de nouvelles cartes, ou objets (notre conseil, privilégiez la technique de l’archer, imparable !). 


En résumé, The Legend of Heroes – Trails of Cold Steel IV nous garde dans nos pantoufles bien confortables et agréables, on reste dans du classique de jeux Falcom, et ce n’est pas pour nous déplaire, c’est intuitif, clair, et technique. On s’émerveille, on se passe en boucle les musiques de combats, l’histoire est toujours aussi prenante, les personnages très attachants, nos émotions sont mises à dures épreuves, et il est difficile de leur dire au revoir… Heureusement, vu qu’il n’y avait pas encore assez de jeux autour de la série, un spin off The Legend of Heroes: Hajimari no Kiseki est déjà sorti au Japon, en espérant qu’il arrive également dans nos contrées.

Extrait de gameplay tirée de ma partie sur PS4

The Legend of Heroes – Trails of Cold Steel IV est d’ores et déjà disponible sur PlayStation 4, et il arrivera sur PC et Nintendo Switch au courant de l’année 2021.

J’aime 
Les personnages
La musique
L’histoire
Gameplay simple, mais efficace
La durée de vie

J’aime pas
Déjà fini ?
Plus de traduction française
Un visuel un peu dépassé

Note finale

*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test, provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith. 


The Legend of Heroes - Trails of Cold Steel Site officiel
Développeur : Nihon Falcom
Éditeur : NIS America
Plateformes : PS4 (Switch et PC en 2021)
Prix : 69,99$



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