TEST - Assassin’s Creed Valhalla (PS4, Xbox One, PC, Stadia)

Assassin's Creed Valhalla est l'épisode qui va réconcilier 

tous les fans de la licence

Par Jérôme Rajot
La franchise d’Assassin’s Creed a débuté il y a déjà 13 ans de cela, et elle nous a fait voyager à travers le monde et les époques en compagnie de héros charismatiques. Après l’Italie à la Renaissance, la France durant la révolution, l’Angleterre victorienne, l’Égypte ou encore la Grèce, on en a vu de toutes les couleurs. Cette fois-ci, nous voilà plonger à l’époque des vikings !


Ubisoft arrive toujours à surfer dans l’ère du temps, les vikings et tout ce qui touche à la mythologie nordique, ont le vent en poupe en ce moment dans tous les médias, on a de grandes séries comme Vikings ou The Last Kingdom, des mangas et animés comme l’excellent Vinland Saga (qui s’est offert un petit cross-over avec Assassin’s Creed Valhalla justement), nous n’avons pas fini d’entendre parler de ce peuple.


C'est l'heure!

Nous débutons l’aventure en choisissant le sexe de notre aventurière ou aventurier, ou on peut laisser l’Animus choisir pour nous si nous préférons laisser Odin décider de notre sort. Elle ou il se nommera Eivor dans tous les cas, et son histoire restera la même. Cette histoire se déroule au IXe siècle et nos amis norvégiens vont nous accompagner pour prendre l’assaut de l’Angleterre. Même si on les dépeint souvent comme des barbares, les vikings étaient plutôt des petits groupes et non des grandes armées, ils devaient frapper donc intelligemment, faire preuve de bonnes stratégies et surtout de ruses.

Les 15 premières minutes de ma partie

Eivor après avoir réussi à survivre à un assaut contre le clan de ses parents, doit se reconstruire, et former à son tour son propre clan. Votre héros, l’ami-des-loups, aura toute sa réputation à bâtir. Après une mise en pied pour apprendre les bases du gameplay, qui évidemment restera familier à ceux ayant déjà joué à un Assassin’s Creed, et les bases de ce qui fera le scénario du jeu, nous mettons les premières pierres de Ravensthorpe. 


Un peu de gestion

Nous sommes donc partis de la Norvège pour nous installer en Angleterre. C’est de là que tout partira, parlons d’abord de l’aspect gestion du jeu, ne prenez pas peur, ce n’est pas un Sim City, nous devons simplement faire grandir notre campement en construisant plusieurs bâtiments, ou la décorer avec des trésors que nous accumulons. D’une forge à un tatoueur, en passant à une boulangerie, il y a de quoi faire, sans que ce soit trop compliqué à gérer. Le tout nous faisant penser à la villa d’Ezio. 


Mais pour construire tout cela, nous avons besoin de ressources, et comment obtenir ces ressources ? Par la force ! Le pillage ! Avec votre petite embarcation et vos compagnons, vous allez pouvoir faire des raids dans les villages, les lieux de cultes où nous ne rencontrerons que des petits groupes de soldats et non des armées entières (certains diront qu’ils étaient des lâches, d’autres qu’ils étaient malins), et pour se rendre dans ses différents lieux, nous avons notre petit drakkar ou plutôt langskip afin de voguer sur les eaux.


Mais pour ceux qui ont été traumatisés par Black Flag, nous n’avons pas là des batailles navales, mais plus un moyen de locomotion. Nous naviguons principalement sur des fleuves et rivières, donc ne craignez pas l’overdose.

C'est à moi que tu parles?

Pour le combat, Assassin’s Creed Valhalla reprend les bases qui ont fait le succès de la saga, mais en apportant quelques nouveautés qui permettent de dépoussiérer et briser la monotonie qui commençait à prendre place. Les vikings, « c’était pas des doux », il n’y allait pas de main morte, l’arme de prédilection est donc la hache, mais la petite nouveauté, c’est de pouvoir utiliser nos deux mains ! Et de cette petite nouveauté nous offre plusieurs stratégies. Soit on peut opter pour un style assez bourrin avec deux haches, soit opter pour un mélange de défense et attaque avec un bouclier et une arme, ou même deux boucliers ! 

Extrait de ma partie sur PS4 Pro

Il y a également un système de défense, d’esquive, mais attention à votre barre d’endurance qui s’épuise rapidement si vous abusez de la défense ! Évidemment, nous n’avons pas que des haches, il y a aussi des marteaux, fléaux, ou encore des lances. Nous pouvons récupérer ces armes dans les coffres au fil de nos aventures, ainsi que de morceaux d’équipements. Et encore une fois, nous n’avons plus une overdose de loot. Les équipements sont regroupés par famille, et il n’y en a pas des centaines, donc nous pouvons nous concentrer sur ceux que nous préférons pour les améliorer et y ajouter des runes pour booster les capacités.



Et les capacités, c’est peut-être le seul élément qu’il y aurait en trop grande quantité… C’est pire qu’un sphérier de Final Fantasy, heureusement que le jeu est généreux en points, ils sont distribués par 2, soit en complétant des missions, soit en montant de niveau. Un grand univers de possibilités s’offre alors à nous, et nous pouvons sélectionner ce qui correspond le plus à notre style de combat, plus corps à corps, à distance avec l’arc, ou la méthode « assassin ».


Un véritable assassin

Car oui, malgré le fait qu’on joue des barbares, nous pouvons aussi être discret, et reprendre le credo des Assassins. Si les joueurs trouvaient que la franchise s’était éloignée de l’esprit des assassins (même si elle ne se résume pas juste à cela…), cette fois-ci, Ubisoft Montréal a tout essayé afin de satisfaire tout le monde. Nous avons droit à un véritable retour de la confrérie, avec des guides spirituels comme Basim avec ses airs d’Ezio dans Revelations, mais surtout celui qui va nous rejoindre Hytham pour suivre « Ceux qu’on ne voit pas ». 


Dans Assassin’s Creed Valhalla, notre héros ne connaît pas les gestes des assassins comme si c'était inné, non, là, tout est à apprendre, même le saut de la foi. Le Parkour fait également son grand retour tel qui l’était dans Assassin’s Creed III, les mouvements sont plus fluides pour se déplacer dans les arbres ou sur les toits. Le souci du détail est omniprésent, comme le fait d’avoir des sons différents selon la zone que nous survolons sur la carte. Il est également de nouveau possible de se fondre à la foule en s’assoyant sur un banc en ayant revêtit sa célèbre capuche, ou en se fondant dans le décor avec la foule qui nous entoure. La vision d’aigle est toujours présente, ou plutôt la vision d’Odin, et l’aigle a été remplacé par son corbeau afin de bien apercevoir tout ce qui nous entoure.


Faire plaisir aux fans

Hytham nous confie des missions, et pour les remplir, il faudra trouver des indices afin de débusquer assassiner les membres de l’Ordre des anciens. Un Ordre bien connu des fans de la série… Il y a évidemment plusieurs références aux anciens épisodes nous retrouvons Layla qui est toujours le personnage dans le présent qui plonge dans l’Animus et qui a récupéré le Sceptre de Kassandra, ou encore un marchand qui était déjà présent dans Origins (comment se fait-il qu’il ne vieillit pas…), et bien d’autres que nous vous laissons découvrir. Le lore d’Assassin’s Creed est donc bien présent et bien représenté, même si les phases dans la période moderne sont toujours assez courtes, elles renferment quand même bon nombre d’informations, et l’histoire avance à grands pas, nous amenant vers une conclusion ?


Assassin’s Creed Valhalla est un concentré de toutes les bonnes idées de la série, avec des nouveautés lui donnant un vent de fraicheur nordique dont elle avait bien besoin !

D’autres nouveautés apportent également un petit air frais, comme le jeu de dés « orlog » aux règles qui peuvent laisser penser à un jeu du pays de Galles, mais qui reste assez simple et facile à prendre en main après une ou deux parties. L’autre nouveau mini-jeu est la joute verbale où il faut déstabiliser son adversaire avec des rimes bien pensées et bien rythmées, ce qui nous permettra de gagner des points de charisme. Élément à ne pas négliger afin d’accéder à certains dialogues et certains indices pour nos enquêtes, ce qui nous aidera à prendre de meilleures décisions. 


Car voilà le point central de la saga Assassin’s Creed, le libre arbitre, faire nos propres choix, mais qui amèneront forcément à des conséquences. Suivant nos décisions, nous améliorons ou détériorons nos relations, et certaines alliances ne pourront se faire… Il faut donc bien réfléchir avant d’agir. Car les alliances, c’est aussi le cœur de cet épisode. Pour faire prospérer Ravensthorpe, nous allons parcourir tous les territoires afin de rallier les rois et les peuples à notre nation. 

Riche en contenu

Au premier abord, le jeu semble être assez condensé, mais il reste quand même assez vaste et nous avons accès à de plus en plus de territoires. Il y a pas mal de choses à faire, de recoins à fouiller afin de trouver des coffres, des aptitudes spéciales, des feuilles à pourchasser nous donnant de nouveaux tatouages à se mettre partout sur le corps…


Assassin’s Creed Valhalla nous offre des heures et des heures de découverte, de voyage, de plaisir ! Ne comptez pas en voir le bout après cinquante heures… Il y a tant à faire et à découvrir, sans pour autant que la carte en soit débordée. Tous les détails de ce que nous devons découvrir peut être également moins apparent. Suivant l’option d’exploration que nous choisissons, nous sommes plus ou moins guidé de ce qui nous entourent, soulageant un peu l’affichage. Tout est personnalisable afin que l’expérience soit au goût de tous à chacun. Que ce soit l’affichage donc, la difficulté de combat ou de discrétion, mais aussi un grand nombre d’option d’accessibilité tel que le « sexe » ou le « gore ». 


La violence

Et un conseil, pour les âmes sensibles, réglez bien cette dernière option, car cet Assassin’s Creed est violent, très violent, avec des « Finish Him » dignes d’un Mortal Kombat. Pour la difficulté, il faut être attentif également au niveau recommandé des zones à conquérir avant de s’y lancer, et espérer ne pas croiser la route d’un « zélote » qui sont très coriaces surtout au début de l’aventure et peuvent rendre certains affrontements plus que frustrant. Mais globalement, le titre reste assez accessible, surtout si vous avez déjà joué à un ancien épisode.


Le côté social est aussi présent, nous pouvons partager nos plus belles captures réalisées grâce au mode photo, et même recruter des amis en ligne, une fois la caserne construite dans notre hameau. En vous connectant avec votre compte Ubisoft Connect, vous aurez accès également à quelques bonus une fois les récompenses débloquées, sinon une boutique virtuelle est toujours présente pour ceux qui seront pressés ou désirant acquérir certaines apparences virtuelles contre des deniers bien réels, mais heureusement, rien d’obligatoire et surtout, uniquement cosmétique.


Joué sur PlayStation 4 Pro

La fin de la génération de console actuelle se fait quand même ressentir, et malgré une PlayStation 4 Pro, nous avons rencontré plusieurs ralentissements durant de gros affrontements, ou des bogues, dont certains assez gênants, voire un plantage de la partie fermant le jeu, et ce même après le premier patch. Patch qu’il est nécessaire de télécharger afin de pouvoir sélectionner le doublage français. Heureusement ces bogues sont restés assez anecdotiques durant nos nombreuses heures de jeu.


Graphismes, sons et musiques

Et malgré tout cela, Assassin’s Creed Valhalla nous émerveille par ses graphismes fins et détaillés, colorés, avec de magnifiques levés et couchers de soleil, des environnements riches et variés, une morphologie des visages enfin améliorée, et surtout ses musiques absolument magnifiques. La trame sonore est juste incroyable, elle rythme parfaitement l’action, nous fait ressentir de fortes émotions, nous nous risquons même jusqu’à dire que c’est la meilleure de toute la franchise. Jesper Kyd est bien de retour, et il est accompagné de Sarah Schachner (Assassin’s Creed Unity, Origins), et d’Einar Selvik ayant œuvré sur la série Vikings.


Conclusion
Assassin’s Creed Valhalla est donc très loin d’être un simple Assassin’s Creed avec un « skin viking », il joue avec tous les codes de la saga, et il les redéfinie. Le jeu s’approprie toutes les bonnes idées, tout ce qui avait plu à travers les épisodes et les réunis dans un savant mélange. Nous espérons qu’Eivor puisse rejoindre le Valhalla après toutes ses batailles que nous menons avec plaisir dans cet univers viking emprunt de mythologie nordique, en espérant que l’expérience soit encore plus propre grâce à la nouvelle génération de console qui arrive, et nous vous proposerons une revue de ce test avec la version PlayStation 5 dans les jours qui suivront sa sortie.

J’aime
Eivor et son charisme
Les musiques
Les graphismes
Les raids
Les chants
Pouvoir faire des câlins aux animaux
La durée de vie
Un gameplay riche…

J’aime pas
… Mais un gameplay parfois encore imprécis pour certains mouvements
Encore quelques bogues
Les chutes de framerates
Les zélotes trop forts présents dans les premiers affrontements
Les temps de chargements trop longs

Note finale

*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test, provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.


Assassin's Creed Valhalla Site officiel
Développeurs : Ubisoft Montréal et les studios Sofia, Singapour, Montpellier, Barcelone, Kiev, Bordeaux, Shanghai, Chengdu, Philippines, Québec, Bucarest, Pune
Éditeur : Ubisoft
Plateformes : PS4 (ce test), Xbox One, PC, Stadia, Xbox Series X|S, (et 12 novembre PS5)
Prix : 79,99$
*Comme pour Watch Dogs Legion, nous reviendrons sur la version next-gen de celui-ci au courant des prochaines semaines!

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