Test / Avis : Sparklite sur Xbox One

Un jeu rétro classique avec des éléments innovants

Par Eric Larouche aka Monsieur LBF
Sparklite est un jeu d’aventure-action avec un style graphique de type « pixel art ». Le titre, en partie inspiré du légendaire Zelda, s’adresse définitivement à notre fibre nostalgique. Sparklite est le fruit du travail d'une période de quatre ans du développeur indépendant Red Blue Games. Leur jeu style rétro publié par Merge Games Ltd fut lancé à la mi-novembre sur toute les consoles, Mac et PC. 
                       
Un jeu au style visuel accrocheur, avec une saveur « Zelda » et qui innove en ajoutant des éléments « roguelike » à une formule plus classique, tout cela me paraissait comme une combinaison fort prometteuse.  Ai-je été séduit ? Je vous laisse en juger dans les prochaines lignes.

Une histoire actuelle... sur une trame environnementale

Il était une fois un monde prospère où les habitants vivaient en équilibre avec la nature, utilisant la puissance de la ressource « Sparklite » avec sagesse. Puis vint le Baron qui découvrit qu’en minant et brûlant le Sparklite il pouvait produire une quantité impressionnante d’énergie. Même si cela avait comme conséquence de générer continuellement de la pollution, son avarice l’emporta. Il se mit à alimenter ses puissantes machines avec le précieux Sparklite pour en extraire toujours davantage. Ce monde autrefois en harmonie est maintenant rongé et menacé par une pollution grandissante qui corrompt les créatures habitant ces terres.
C’est alors qu’arrive en scène notre personnage, Ada, une adolescente ingénieure, qui entreprend une quête pour sauver le monde de Goedia des griffes du vilain Baron et de ses titans. L’histoire est sympathique en soi, et porte de belles valeurs, mais pour ma part je n’ai pas été attiré par le volet scénario dans ce jeu. Tout est plutôt léger et j’ai trouvé que l’émotion n’était pas vraiment au rendez-vous.

Des éléments roguelike... mais pas trop

Sparklite est un jeu d’action-aventure 2D avec vue du dessus, assez typique des jeux « à la Zelda » de l’époque du 8 bits. Le jeu est séparé en tableaux (écrans) qu’il faut parcourir pour trouver et vaincre les titans à la solde du Baron. Comme dans beaucoup de jeux du genre, notre héroïne aura à parcourir différents environnements dans son aventure (ex : plaine, forêt, désert, etc.). Chaque fois que sa santé tombe à zéro, Ada est secourue et ramenée à la base principale, une structure qui flotte dans les airs à l’abri de la pollution. C’est à cet endroit où elle pourra dépenser le précieux Sparklite qu’elle récupèrera lors de ses voyages.
Il y a toutefois une particularité qui démarque le jeu Sparklite d’autres titres rétro du même genre. En effet, dans Sparklite, le monde de Geodia « se fracture » (se réorganise) périodiquement, ce qui se veut une sorte de mécanisme d’auto-défense pour tenter de ralentir les activités de minage du Baron. Concrètement, cela signifie qu’à chaque défaite de notre héroïne la carte du monde est régénérée. Bien que la carte soit différente d’une tentative à l’autre, les zones importantes sont toujours situées au même endroit (ex : la forêt se trouve toujours à droite, la tourbière toujours en bas, etc.). 
Un peu dans la même veine, en cours de partie, à l’aide du bon équipement, il sera possible de voir la carte de certaines zones ou encore de se faire pointer les lieux importants.  J’ai apprécié ces éléments du jeu qui font que l’on n’a pas à chercher abusivement longtemps dans un monde généré aléatoirement.
Il y a des cavernes et des caves cachées dans le monde de Goedia où peuvent être trouvés des trésors (qui varient évidemment d’une visite à l’autre). J’ai trouvé que très souvent ces caves ne représentaient pas un véritable défi et c’était alors plus un passage obligé pour avoir la récompense qui s’y trouve. Dans chaque zone du jeu se trouve un bâtiment spécial qui permet d’expérimenter une nouvelle technique (ex : ballon dirigeable) et d’acquérir le plan qui permettra de construire cette invention utilisable dans les voyages subséquents d’Ada à Goedia. 
Durant l’exploration des différents « tableaux », il y a des coffres contenant des objets qui seront utilisables uniquement durant le « voyage » en cours. Mis à part les potions de santé, dans mes parties, très souvent ces objets « aléatoires » ne m’étaient malheureusement pas d’une grande utilité.

Un Zelda-like... mais avec une clé anglaise!

En tant qu’ingénieure, au lieu de la classique épée, notre héroïne est armée de sa clé anglaise, dénommée « outil multifonction » dans le jeu. Lors de son périple, Ada affronte une variété d’ennemis passablement différents les uns des autres. Pour ma part, j’ai observé qu’une fois que j’avais identifié leur « pattern », la plupart des opposants étaient relativement simples à combattre. Le défi consistait essentiellement à demeurer attentif et à éviter d’être trop téméraire ou empressé. C’était particulièrement vrai au début de la partie alors qu’Ada avait peu de santé et de défense. Fait à noter, il est également très souvent possible d’éviter les batailles en atteignant la sortie du tableau sans embûches. 
La plupart de mes défaites étaient justement dû à ma témérité…et aussi parce que je savais pertinemment que les conséquences d’une mort précoce ne seraient pas des majeures.  La plupart du temps, il ne suffisait que de quelques minutes pour revenir sensiblement au même endroit. Les boss sont amusants, et il faut bien apprendre leur séquence de mouvements pour sortir vainqueur. De mon côté, je n’ai pas trouvé comment éviter toutes les attaques de certains boss (possiblement par manque de talent, je ne saurais dire). Ceci faisait que je perdais toujours un petit peu de santé, à chaque répétition du pattern d’attaques. J’ai malgré tout réussi à vaincre ces boss non pas parce que je livrais un combat sans bavure mais plutôt parce que j’avais assez de cœurs pour absorber ces salves que je n’arrivais pas à éviter...
En plus de l’outil multifonction, il est possible d’utiliser des inventions que l’on aura construites (ex : un ballon dirigeable explosif qui permet de dévoiler des caves secrètes). Les inventions requièrent de l’énergie qui s’obtient en tuant les ennemis. Habituellement je suis amateur de combat à distance dans les jeux, mais dans celui-ci j’ai peu utilisé les inventions d’attaque à distance, les trouvant moins efficace que l’attaque de mêlée avec l’outil multifonction. Assez rapidement dans le jeu, un petit robot deviendra accessible, robot que l’on peut déplacer et activer (en cessant de contrôler Ada pour un moment ou encore en jouant en coop).  Il est possible de se servir de ce compagnon métallique par exemple pour creuser des trous dans le sol, à des endroits qui scintillent subtilement à l’écran. J’ai bien aimé contrôler ce petit engin qui ajoutait des actions supplémentaires, et un sentiment d’exploration plus soutenu.

L'aspect contrôle : du bon et du moins bon!

Le bouton X sert à frapper avec la clé anglaise et le A permet d’esquiver (glisser). La grande majorité du jeu et des combats se font uniquement avec ces deux boutons. Lorsque l’on maintient le bouton LB cela utilise un objet (ex : une potion, une bombe, etc.). J’ai trouvé que ces contrôles de base répondaient bien. Les boutons Y et B servent à utiliser les inventions. J’ai trouvé que ces contrôles des inventions étaient moins « au point ». Les armes à distance nécessitent d’ajuster la ligne de visée en restant immobile, ce qui n’est pas efficace en combat.
J’ai également noté que le contrôle du ballon dirigeable était contre-intuitif. J’ai souvent manqué mon coup lorsque je voulais m’en servir, requérant que je sorte de l’écran pour amasser de l’énergie afin de faire une nouvelle tentative avec mon ballon…. Heureusement, plus tard dans la partie, il est possible de récupérer plus facilement de l’énergie pour utiliser les inventions ce qui atténue cet irritant.

Des patchs, des patchs... vive le centre médical!

C’est à la base principale (le refuge) qu’Ada peut dépenser son précieux Sparklite pour l’aider à progresser dans son aventure. Elle peut y obtenir l’aide de quelques personnages, mais le principal lieu d’intérêt est le centre médical. C’est à cet endroit qu’elle peut dépenser sa précieuse ressource pour acquérir des « patch » (des composants d’amélioration). Parmi toutes celles qu’elle a acquises dans le jeu, il faut choisir lesquelles « installer » et qui seront en vigueur lors de la prochaine visite sur les terres de Geodia.
Les patchs de bronze peuvent être fusionnées en patch d’argent, et celles d’argent en or, augmentant leur puissance à chaque fois. Les patchs ont une taille variable et il faudra les disposer dans une grille. Ce n’est pas tous les patchs qui peuvent être installées. Il faut donc faire des choix. Certaines augmenteront la santé, d’autres les dégâts ou la défense.  Certaines permettront d’avoir une carte de la zone, d’autres amélioreront les capacités du petit robot, etc.

Graphismes et son : la nostalgie au rendez-vous

Les graphismes de type pixel art ont un look rappelant définitivement l’époque 8 bits. Les représentations des objets, des environnements et des ennemis sont bien rendues. Le visuel est joli et coloré. Toutefois, je dois dire que sur grand écran 65po, les pixels sont passablement grossiers à l’écran. Ce rendu sur mon écran a un peu terni mon appréciation, bien que je m’y sois habitué rapidement. Je serais toutefois curieux de voir comment sort le pixel art sur la Switch en mode portable. J’ai l’impression que Sparklite est un jeu qui m’a l’air tout adapté pour la console de Nintendo.  
La musique, elle aussi, sonne comme la musique que nous avions dans les jeux à l’époque. Elle est agréable à écouter et personnellement je ne m’en lassais pas. Pour ce qui est du volet son, j’ai noté qu’à plusieurs reprises pour une raison inconnue, le son que je tabassais des vilains s’atténuait jusqu’à presque disparaître.

Un défi qui s'amenuise... à mesure que l'on progresse

Il m’a fallu une dizaine d’heures pour compléter le jeu. J’ai trouvé que le niveau de défi était bien présent en début de partie. En fait, j’ai subi la défaite plus d’une fois dans mes premiers moments. J’ai toutefois observé qu’en vertu des choix de patch (améliorations) que j’ai faits, le niveau de difficulté s’est atténué passablement à mesure que j’avançais dans le jeu. Vers la fin, les coups des ennemis m’affectaient peu et je me promenais d’un tableau à l’autre allègrement sans craindre la défaite. Les titans eux-aussi devenaient plus faciles à vaincre, leurs attaques ayant moins d’impact sur la santé d’Ada. Une fois le jeu complété, je ne vois pas de raison d’y rejouer.
                       
Conclusion
Sparklite est un jeu amusant qui amène plusieurs bonnes idées innovatrices au genre action-aventure rétro. Les éléments roguelike y ont été intégrés parfaitement bien. Je trouve approprié qu’il soit beaucoup moins punitif qu’un roguelike plus standard. J’ai aimé ce sentiment de progresser rapidement et constamment même si cela s’est fait au détriment du niveau de défi. Je trouve la durée du 10h est tout à fait correcte, car au-delà, je sens que j’aurais eu une baisse d’intérêt vu le côté répétif du jeu jumelé au fait que les surprises deviennent moins présentes. Bien que j’aie somme toute apprécié mon expérience, le jeu n’a pas été cherché chez moi la fibre nostalgique. Pour ma part, je trouve que le prix de 30,99$ CA est quelque peu élevé. Si vous êtes amateur de jeu rétro je pense que vous serez plus satisfait de votre achat si vous attendez une baisse de prix, aux environs de 15-20$ CA. 
Ce que j’ai aimé:
-Le fonctionnement des « patchs » à la Tetris dans une grille 
-Le qu’il fasse faire des choix de « patchs »: on ne peut tout avoir 
-La présence du petit robot, qui permet d’explorer et de trouver des surprises
-L’intégration d’éléments « rogue like » légers, mais pas trop punitifs 
-Les patchs qui aident à se diriger (carte de zone, lieu d’intérêt)
-Le gameplay en général : satisfaisant de combattre les ennemis
-Les combats de boss sont amusants
-Le sentiment de progression constante
-La durée de vie juste correcte, qui évite la perte d’intérêt
-La musique agréable, teintée de nostalgie
-Le style visuel pixel-art joli et coloré mais…
Ce que j’ai moins aimé:
-…les pixels sont plutôt imposants sur grand écran 
-L’histoire n’est pas venue me chercher réellement
-Le côté un peu répétitif : « grinding » de la ressource Sparklite
-Les cavernes répétitives et avec très souvent peu de défis
-Les attaques de boss que je n’arrivais pas à éviter…
-Le contrôle du ballon dirigeable plus ou moins intuitif 
-Les inventions d’attaque à distance plus ou moins intéressantes à utiliser 
-Beaucoup des objets trouvés m’ont été plutôt inutiles 
-Le prix du jeu
Note finale

*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test, provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.

Sparklite Site officiel
Développeur : Red Blue Games
Éditeur : Merge Games
Plateformes : PC, PS4, Switch, Xbox One (ce test)
Prix : 30,99$

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Commentaires

  1. En effet seulement 10 heures de jeu pour 30,99$ (sûr eShop il est à 31,49$.... 🤔)
    Y a beau être jolie et intéressant, mais est-ce suffisant pour justifier un achat? j’en doute!
    En rabais comme tu dis, sûrement!
    Bon test Monsieur LBF 👌

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