Test / Avis : They Are Billions sur Xbox One

Il n'en faut un pour que tout s'écroule

Par Éric Larouche
They Are Billions est un jeu de stratégie en temps réel (RTS) dans un univers « steampunk post-apocalyptique ». Dans un monde maintenant envahi de morts-vivants, le joueur aura comme mission de développer une colonie et faire en sorte qu’elle survive pendant un certain nombre de jours à l’invasion. Le jeu a été développé par Numantian Games et connaît un bon succès sur Steam où il est déjà disponible en accès anticipé depuis 2017. Il vient tout juste d’être porté sur Xbox One et PS4 par le studio Blitworks.
Voici mon avis sur le jeu, après une quinzaine d’heures, et je dois l’avouer, de tentatives toutes infructueuses, à essayer de freiner l’invasion de milliards de zombies avant le 100ème jour.
                       
Au commencement de la partie, le joueur doit d’abord déterminer le nombre de jours de préparation avant la horde finale et la quantité de morts-vivants errants sur le territoire au début du jeu afin de déterminer le niveau de difficulté souhaité.
L’espace de jeu est ensuite généré aléatoirement, proposant au joueur un territoire parsemé de plaines (éventuellement cultivables), de montagnes, de lacs et de forêts ainsi que du quartier général de la colonie.
Cinq unités sont également déjà présentes pour défendre les colons, ou pour découvrir les alentours et commencer à élaborer une stratégie défensive en utilisant à bon escient l’environnement.
Il faut noter que le jeu est joué via une vue isométrique du dessus qu’il est possible de zoomer de très près pour effectuer la gestion fine de la colonie ou de plus loin pour avoir vue d’ensemble.
L’exploration du territoire permet parfois de gagner des ressources bonus qui aideront à faire progresser la colonie plus rapidement ou même des vestiges de puissant armement qu’il sera possible de réactiver et d’exploiter éventuellement dans le jeu.
Il est primordial dès le départ de prendre le temps d’analyser la carte afin d’y repérer les ressources disponibles telles que bois, pierre, fer, pétrole, champs, lacs, etc. autant pour combler les besoins courts-termes que pour bien planifier l’expansion future de la colonie.
Durant le jeu, le joueur doit jongler entre ses priorités afin de gérer ses ressources, ses sources d’énergie et sa force de travail tout en ne perdant pas de vue qu’il faut d’abord et avant tout résister aux zombies continuellement présents mais également aux hordes de morts-vivants qui déferlent de façon ponctuelle.
Pour permettre de réfléchir et de planifier, il est possible de mettre le jeu en pause à tout moment puis de prendre action sur la colonie ou manipuler ses unités alors que le temps ne s’écoule plus. Tout dépendamment de l’expérience recherchée, le joueur a ainsi l’opportunité de régler au quart de tour son plan en étant constamment en pause, ou au contraire de jouer le jeu en temps réel la majorité du temps.
La construction de certains bâtiments donne accès à de nouvelles technologies qui permettent à leur tour d’améliorer les structures existantes ou d’en construire des plus puissantes. Cette progression technologique est nécessaire pour se préparer à tenir le coup contre les hordes de plus en plus nombreuses et difficiles à contrôler qui se massent aux portes de la colonie à mesure que le jour de l’attaque finale approche.
Lors de la construction de bâtiments à vocation de cueillette (ex : scierie, cabane de pêche, etc.), le jeu informe sur la quantité de ressources qui sera recueillie en fonction de l’endroit où il sera construit afin de pouvoir optimiser son emplacement. Cependant, les contraintes de placement par rapport aux bâtiments déjà existants ne sont pas toujours évidentes à visualiser. Lorsque cette situation se produit, le jeu explique relativement bien pourquoi (ex : trop rapproché, bloque le passage, etc.) mais il est parfois trop tard. Souvent au cours de mes parties, alors que je pensais avoir bien planifié, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas construire un nouveau bâtiment à cause d’un placement que j’avais fait auparavant. Fâchant…
                       
Le visuel très chargé et la caméra fixée ne rend pas toujours facile à comprendre ce qui se passe sur le terrain. Par exemple, les tours de défense permettent d’abriter jusqu’à quatre unités et à plusieurs reprises j’ai eu de la difficulté à y faire entrer mes unités. À force d’essai erreur, j’ai fini par comprendre que l’accès à ma tour était devenu bloqué à cause d’une autre structure construite par après même si la vue donnait l’impression que le chemin était accessible. Doublement fâchant….
Durant toute la partie, les morts-vivants se pointent aux quatre coins de la colonie et s’en prennent aux structures. Lorsqu’ils détruisent un bâtiment, les colons y étant abrités deviennent des morts-vivants à leur tour. La vitesse de propagation est vraiment impressionnante! C’est agréable à voir aller visuellement parlant, mais ça finit rarement bien! Vu ce risque de propagation quasi constant, il importe de bien positionner les zones à risques comme le secteur habité et de les protéger au moyen de murs ou de tours défensives pour éviter que tout déraille si un intrus arrive à se glisser dans la population. 
Les unités doivent également être positionnées aux endroits les plus stratégiques. Toutefois, il faut être vigilant car à mesure que la colonie s’agrandit, il devient assez facile de perdre de vue des unités inactives à travers le visuel très chargé. Il n’y a pas réellement de moyen rapide de les retrouver facilement alors il revient donc au joueur d’en faire une bonne gestion afin de toujours savoir où elles se trouvent.
Par défaut, le jeu est réglé à « difficile » ; ce qui signifie qu’il y aura cent jours qui s’écouleront avant l’arrivée de la dernière horde (et avant de pouvoir crier « victoire »!). Il est possible de modifier le niveau de difficulté pour réduire ou augmenter le temps de préparation avant cet assaut final. En ayant joué au niveau difficile, j’ai trouvé que le défi était au rendez-vous. Malgré mes défaites, j’ai pris plaisir à progresser lentement mais sûrement d’une partie à l’autre.
Une fois le jeu débuté, il n’est pas possible de revenir en arrière en rechargeant une ancienne sauvegarde. Cela contribue à donner du poids à chacune des décisions et donne un petit « stress » quand de nombreux zombies arrivent à toute vitesse et qu’il semble y en avoir à l’infini!
Le jeu est présenté avec un visuel accrocheur de type « steampunk » très bien réussi et la musique ainsi que l’ambiance sonore sont bien adaptées à la thématique et contribuent à l’atmosphère, tout au long du jeu y compris durant les périodes très intenses.
Pour ce qui est des contrôles, j’ai pris la décision dès le départ d’expérimenter pour la première fois clavier et souris sur mon Xbox One, et ce jeu s’y prête très bien vu son origine sur PC. J’ai néanmoins expérimenté brièvement avec la manette et je n’ai pas trouvé l’expérience des plus concluantes. Il y a bien quelques raccourcis avec les boutons, mais on se retrouve à déplacer le curseur comme si on était avec une souris. Ce n’est pas injouable, mais c’est définitivement moins fluide qu’avec une souris.
Conclusion :
Lorsque je me suis fait proposer de tester They Are Billions, je ne connaissais pas le jeu et je n’avais aucune attente. Une quinzaine d’heures plus tard, je dois dire que c’est vraiment une belle découverte pour moi! N’étant plus très habitué aux jeux RTS, j’ai tout de suite adoré la possibilité de mettre en pause à tout moment pour planifier et organiser ma colonie à mon rythme. Plus j’y joue, plus je prends plaisir à raffiner mes tactiques, à corriger mes erreurs et à progresser lentement, mais sûrement! Au prix de 32,00$ CAD, c’est un titre qui je crois saura plaire à tout amateur de RTS, tout spécialement à ceux qui aiment planifier minutieusement leur stratégie. Sur la version PC, un mode campagne vient d’être publié et le jeu est jouable en 4k. J’espère que ces ajouts seront éventuellement disponibles dans la version « console ».

J'aime :
-Le bon niveau de défi qui incite à s’améliorer à chaque partie
-Le côté addictif qui se développe à mesure que l’on apprivoise le jeu
-Le stress de constater si oui ou non notre stratégie défensive va tenir la route lors de la prochaine horde
-Le mode pause qui permet d’agir en fin stratège, plutôt qu’en mode réactif
-Le look de la colonie : plus on progresse, plus la colonie est belle à regarder!
-L’arrivée des hordes qui se massent sur nos défenses, et surtout… leur éradication!
-Le jeu est en français (mis à part les voix)
-Les contrôles efficaces avec la souris / le clavier
-Le fait de jouer à un RTS typiquement PC dans mon divan
J'aime moins:
-Qu’il est facile de perdre des unités inactives si on ne gère pas méthodiquement en formant des groupes
-Me rendre compte trop tard que je n’ai pas respecté les contraintes de placement (pas toujours explicites) et que je n’ai plus de place pour construire un bâtiment
-Avoir de la difficulté à comprendre pourquoi mes unités ne peuvent accéder à une tour de défense, à cause du visuel chargé et de la caméra fixée
-Qu’on annonce une attaque, mais qu’il est parfois difficile de repérer les « intrus » qui s’en prennent à nos structures : on voit un mur bouger, si on porte attention, mais sans plus
-Les colons qui crient « help, help », sans raison toujours apparente
-Le jeu est beaucoup moins agréable / fluide si on y joue avec la manette
-Même si on utilise la souris, la manette est nécessaire pour démarrer le jeu, et doit être réactivée aux 15 minutes …
Note finale

*La copie du jeu utilisée pour cette critique provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des tests du Salon de Gaming de Monsieur Smith.

They Are Billions Site officiel
Développeur : Numantian Games
Portage par : Blitworks
Plateformes : PS4, PC, Xbox One (ce test)
Prix : 32$

Test par Éric Larouche
Son précédent test : Slay the Spire
Twitter , Facebook , YouTube du Salon de Gaming de Monsieur Smith

Commentaires

  1. Bon teste Éric,
    Normalement je commente surtout sur les jeux Switch,
    Normal c’est la seul plateforme que je possède,
    Mais ça veux pas dire que je fais fis de tout ce qui existe ailleurs.

    Alors, oui je vois bien que t’as eu du vrai plaisir à découvrir ce titre,
    Et d’avoir pris le temps d’en saisir toute les mécanismes malgré les points que t’as
    Soulever avec raison donc moins aimer...

    Effectivement, si j’étais rester joueur PC, (j’ai suivie une cure de désintoxiPC... y a belle lurette) j’aurais choisi cette version ...
    Et oui! le fun de savoir que le couple souris et clavier sont compatible avec la Xbox One, est un must qu’on peut pas dénier!

    Encore une fois , bon teste , félicitations pour ton écrit!
    Steeve est content 😃 (du moins je le pense...en tout cas moi si!)
    👍👍👍

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    1. Oh oui! Très heureux de cette collaboration! :-)

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    2. Merci pour les bons commentaires. Ce fut effectivement une belle surprise pour moi, et je suis bien content que vous ayez apprécié mon texte :)

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