TEST - 35MM (PS4, Xbox One, Nintendo Switch)


Par Steeve Tremblay
Ça y est, le tout premier jeu du développeur Sergey Noskov 35MM lancé en 2016 sur PC, est désormais disponible sur consoles PlayStation 4, Nintendo Switch et Xbox One. Il s'agit en fait d'une version remasterisée proposant un rendu visuel amélioré et l'ajout d'un mode photo. Le nom de Sergey Noskov vous dit quelque-chose? C'est lui qui a créé l'excellent 7th Sector et l'étrange In Rays of the Light, deux titres que j'avais bien apprécié. Alors assurément que j'étais curieux de plonger dans sa toute première création remise au goût du jour. Voici donc ce que j'ai pensé de la version PlayStation 4 de 35MM, testée sur PS5.


Histoire

Le jeu nous raconte l'histoire de deux voyageurs dans une époque post-apocalyptique, l'humanité victime d'une terrible pandémie. La population du monde a grandement diminuée, la vie humaine se fait rare et les infrastructures sont détruites. Bref, une ambiance de rêve! Naaan, pas vraiment et va falloir y survivre du mieux que l'on peut. *Précisons que ce test est sans spoilers (l'histoire est intéressante et je ne vais pas vous gâcher la fête).


35MM est un jeu en vue subjective dans lequel vous marchez tranquillement au coeur de forêts, villes et rues désertes. En fait, l'environnement peut parfois sembler vide d'êtres humains, mais il est assurément garni d'animaux en manque de nourriture (ils sont pas si nombreux, mais ceux qui sont là ont faim en titi). D'ailleurs, le jeu nous place rapidement dans l'ambiance alors qu'un ours affamé file à nos trousses pour nous dévorer. 

Inutile de dire que nous (mon personnage et mon ami contrôlé par intelligence artificielle qui semble beaucoup trop relaxe dans nos déplacements en forêt) nous sommes mis à courir aussi vite que possible pour nous réfugier dans un garage abandonné. Le stress embarque rapidement et on saisi dès cet instant que cette longue marche post-apocalyptique ne sera pas de tout repos. Précisons toutefois que cette la direction que nous avons pris alors qu'on était poursuivi par l'ours était obligatoire et scriptée. 


Mais notre héros et son ami ne feront pas que marcher, ils auront également à récupérer divers objets, tel que de l'essence, des piles, des armes, qui feront même parfois office d'éléments servant à résoudre des puzzles. On va donc se retrouver plus souvent qu'autrement à fouiller les moindres recoins d'une zone à récupérer tout ce qui peut l'être pour le stocker dans son inventaire. D'ailleurs, ça m'a un peu saoulé de passer trop de temps à chercher les bons objets obligatoires aux bons endroits, objets nécessaires pour progresser dans l'aventure. On nous laisse parfois à nous même et les indications n'étant pas toujours claires, il arrive que c'est frustrant.

Le jeu nous donne l'impression d'être un immense monde ouvert, puis rapidement on se bute à des murs invisibles et des obstacles qui nous font prendre conscience que nous sommes dans une aventure linéaire et scriptée. Donc cette idée de collecter du matériel et des ressources est bien belle, mais on comprend qu'on amasse des objets parce que le jeu nous dit à sa façon quand et comment le faire. Pas de vraie liberté ici, pas de réel sentiment de survie. 


L'ambiance est efficace, surtout les séquences de nuit qui sont stressantes par leur silence et l'étrange calme environnant. Ce silence cache-t-il quelque-chose? À vous de le découvrir. Mais cette ambiance en prend un peu pour son rhume quand on constate à quel point le jeu ne semble pas suffisamment optimisé. Je joue à 35MM (un jeu de 2016 légèrement remasterisé en 2022) sur ma PlayStation 5 et les temps de chargement sont trop longs à mon goût et la navigation dans les menus est lourde et non conviviale. 

Le jeu d'un côté technique général, semble souffrir et peiné à livrer ce qu'il souhaite livrer. Dommage car ça m'a sorti de l'ambiance, de l'immersion à quelques occasions quand la technique peinait à suivre. Pas de crash ou de « plantage », mais une lourdeur dans la navigation générale (menus, inventaire, gameplay).


Le rendu visuel est correct, sans plus, ne donnant pas tant que ça le goût au joueur de profiter du mode photo. Le vrai plaisir de 35MM passe surtout par son scénario plutôt intéressant à suivre avec ses flashbacks, les discussions des deux héros et tout. Parce que pour le reste, le rythme est lent et ne donne pas toujours le goût de continuer. 

La prise en main est un plutôt imprécise, tout comme la visée. Alors vous devinerez qu'aussitôt qu'une menace pointe le bout de son nez, la peur s'installe en nous car on se sens constamment vulnérable. D'autant plus que les points de sauvegardes sont plutôt éloignés et étant donné la vitesse de déplacement de notre héros, c'est irritant à la longue de devoir se retaper certaines sections.

Du côté de l'ambiance sonore, elle est plutôt efficace et nous plonge bien dans cette ambiance de solitude, de désolation. Disons qu'on est loin du jeu qui transpire le bonheur, la bonne humeur et la joie de vivre. On peut donc dire que l'ambiance post-apocalyptique est bien transmise à nos oreilles. Je pense entre autres à ces séquences à l'hôpital où on entend ces gens qui toussent et ont de la difficulté à respirer. C'est angoissant, dérangeant mais efficace!


Conclusion

En fait, bien que sombre et triste l'histoire du jeu 35MM, elle est la raison principale de jouer ce simili « walking simulator » où nous apprenons à connaître nos deux courageux survivants. J'ai aimé mon expérience, mais ce n'est clairement pas mon oeuvre préférée de l'auteur. Étant donné le temps qu'il vous faudra pour venir à bout de 35MM (environ 6h), son faible de prix de 10$ donne assurément le goût de s'y plonger le temps d'un week-end. 

Mais, à condition d'être pleinement conscient du type de jeu, dans quelle expérience vous allez plonger. Ah oui, et j'attendrais encore une autre mise à jour avant d'y plonger afin d'avoir une version encore mieux optimisée. Qui suis-je pour dire cela me dites-vous? Mais c'est le sentiment qui me vient en tête après mes parties à 35MM. 

J'aime
  • Prix abordable
  • La direction artistique
  • L'ambiance générale
  • Cette histoire d'amitié, de solitude, de courage, de détermination
J'aime moins
  • Chargements un peu trop longs à mon goût
  • Donne l'impressions d'avoir de la misère à bien tourner (testé sur PS5)
  • Les points de sauvegardes éloignés
  • Rythme très lent qui ne plaira pas à tous
Note finale

*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith. 

35MM lien Xbox
Développeur : Sergey Noskov
Éditeur : Sometimes You
Plateformes : PS4 (ce test), Xbox One, Switch, PC
Prix : 13,49$


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