TEST - Cardaclysm: Shards of the Four (Nintendo Switch, Xbox, PC)

Les idées sont là, le concept est bon, mais y a un soucis dans l'optimisation

Par Steeve Tremblay
Elder Games vous propose de plonger dans sa version des jeux de cartes à collectionner, soit à travers le jeu Cardaclysm: Shards of the Four. Hé oui, un autre jeu de combat de cartes, mais cette fois-ci vous opposant aux Quatre Cavaliers de l'Apocalypse. Et ce n'est pas tout, puisque ce jeu possède également un gros aspect « action-RPG » qui pourrait rejoindre plus d'un joueur. Ai-je apprécié mon expérience avec cette version Nintendo Switch de Cardaclysm? Voici mon avis!

(le jeu n'est pas aussi beau sur Nintendo Switch)

Histoire

Vous êtes un magicien noir qui a touché des sorts trop puissants pour lui et qui a libéré malgré lui, les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse (et leurs vilaines créatures). Votre mission est de réparer votre bêtise (bah ouais, vous alliez pas vous en tirer en sifflotant), à grands coups de cartes magiques pour renvoyer rapidement d'où ils viennent, les Cavaliers et leurs amis.

Cette image précisément, provient de la version PC (je souhaitais vous montrer la différence)

Fonctionnement

Autant le dire tout de suite, l'histoire est sans aucun intérêt. Cardaclysm est un jeu de cartes à collectionner à génération procédurale, avec un système de sauvegarde automatique et qui ne cesse d'évoluer à chaque chargement de niveaux (ou plutôt de monde). Ainsi, aucun joueur n'a un parcours identique à l'autre et le plaisir réside dans les combats de cartes et non dans le scénario (tout en français). 

Le jeu peut se jouer par le biais de l'écran tactile de la Switch, mais également à la manette. Malheureusement, aucune de ces deux façons de faire n'est bien adaptée. Le pointeur de notre stick ne va pas toujours au bon endroit, faisant en sorte qu'il est difficile de positionner sa carte sur la bonne case de l'échiquier. Pour ce qui est de la prise en charge de l'écran tactile du bout du doigt, on a le même soucis car il est souvent ardu de placer une carte à l'endroit souhaité. 


Par contre, pour ce qui est des déplacements de notre magicien noir à travers les environnements en vue isométrique, là c'est bien réussi. Hormis la caméra fixe qui fait que notre héros se retrouve parfois dans des angles où on peine à le voir, les déplacements du magicien se font au stick, mais aussi d'un simple « clic » dans l'écran. Il suffit de tapoter du doigt un coin de l'environnement pour que notre puissant magicien au long bâton de bois s'y déplace de lui-même. Assurément cela m'a rappelé certains jeux mobiles, mais j'ai bien aimé. 

On peut équiper notre magicien de différents éléments 

Dans le fond, c'est par ces déplacements que les combats vont s'enclencher. Par exemple, je fais avancer mon héros vers la droite, il embarque sur un pont, une créature est positionnée au beau milieu de celui-ci, si j'avance encore d'un pas, il faut l'affronter. À ce moment là, le jeu passe en ''mode combat'', toujours avec cette vue isométrique un peu trop éloignée, puis on y choisi nos cartes. 


C'est à cet instant qu'on remarque que même sur grand écran, les écritures sont trop petites (même sur une 65 pouces). Heureusement, la gestion de nos decks de cartes se fait plutôt bien, puisqu'on peut bâtir différents decks avec les cartes trouvées dans les coffres après affrontements. Le fonctionnement en lui-même est plutôt simple, mais je trouve que le jeu n'explique pas tellement bien son système de points, de défenses, d'attaques, que signifie telle ou telle carte, etc. Il faut donc prévoir un bon temps d'adaptation afin d'y ressentir une certaine maîtrise.


De plus, j'ai bien aimé qu'il était possible de travailler à modifier son deck de carte à l'aide de l'écran tactile. De ce côté là, ça marche super bien. Quand je parlais aussi du temps d'adaptation et de maîtrise du jeu, on constate rapidement qu'il est bien différent d'autres titres du genre. Le jeu fonctionne avec un système de points bien particulier : On a un total de point disponible dès le lancement de la première carte et tous ces points sont ceux que nous aurons besoin pour le combat. 

Exemple : j'ai un total de 35 points d'énergie disponible, puis dans mon deck j'ai des cartes au coût variable. Je lance une carte de 18 points (il me reste 17 points pour la suite du combat), je lance une 10 pts (il me reste 7) puis il me reste en main deux cartes de 11 points (mais je n'ai que 7 points d'énergie en banque), je ne peux donc plus jouer de cartes sur ce tour. Si toutes mes créatures sur l'échiquier se font abattre, c'est la fin et je reprends à un point de sauvegarde automatique plus tôt. Il faut donc penser à garder dans son deck, des cartes à faible coût d'énergie, lesquelles nous permettront d'utiliser (comme dans le cas cité en exemple), le 7 points d'énergie restant qui pourra peut-être nous faire gagner l'affrontement. C'est un aspect tactique efficace et bien pensé (mais que j'ai peut-être un peu mal expliqué). 


Visuellement, le rendu est correct, j'aime bien, mais il est beaucoup plus joli et fluide sur PC. De plus, cette caméra fixe et cette difficulté à savoir si notre personnage peut passer par ici ou par là, c'est un peu dérangeant. Surtout dans ces phases où lorsqu'on a trouvé la clé de la porte donnant accès au prochain monde, un immense boss ennemi se lance à notre poursuite tel un némésis ultra puissant. 

C'est dans ces instants que l'on maudit cette caméra fixe car il arrive qu'on se retrouve coincé dans un cul-de-sac ou face à un trou sans fond, n'ayant d'autre choix que de faire face à cette vile créature. Par contre, une fois de plus, j'admire l'originalité. Comme quoi, tout n'est pas à jeter avec cette version Nintendo Switch de Cardaclysm. Un peu comme ses pièces musicales qui sont plutôt bonnes. Mais d'un autre côté, toutes les cinématiques semblent compressées, donnant ainsi un rendu visuel proche du 320 ou 640p.


Heureusement pour lui, son prix est juste et raisonnable, selon moi. L'expérience est plutôt riche en contenu et relativement agréable à vivre sur sa console Nintendo Switch. D'un autre côté, l'exécution me semble un peu cahoteuse et imprécise, nous donnant parfois l'impression de jouer un jeu pas fini. 

Au final, je dirais de surveiller les mises à jour qui pourront qui sait, peut-être améliorer le jeu, mais surtout, lui permettre de gagner en précision, donc en confort de jeu. C'est l'fun à jouer, mais c'est pas « wow » non plus. Jamais je me suis dit : « Yeah, j'ai hâte d'arriver chez moi pour jouer à Cardaclysm: Shards of the Four », mais peut-être que ce sera le cas pour vous. Si cela arrive, c'est probablement parce que vous y jouez en combo clavier-souris sur votre PC.

J'aime
  • Toujours agréable les jeux de cartes lorsque joués sur console portable (même si ce n'est clairement pas (selon moi) la meilleure version
  • Ce boss qui te fonce tente de nous rattraper
  • Jouable à l'écran tactile
  • Environnements variés
  • Belles animations 3D
J'aime moins
  • Ciblage au doigt comme à la manette manquant de précision
  • Caméra fixe parfois gênante
  • Manque d'optimisation pour la Nintendo Switch
  • Écritures très petites même sur TV
  • Pas super excitant à jouer
  • Cinématiques donnent l'impression d'être très compressées (résolution très basse)
  • Demande quelques heures de jeu avant d'en ressentir une certaine maîtrise
Recommandation : 
Loin d'être un mauvais jeu, mais si vous pensez y jouer, optez pour la version PC.

Note finale

*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test, provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.  

Cardaclysm: Shards of the Four Site officiel
Développeur : Elder Games
Éditeur : Head Up Games
Plateformes : Switch (ce test), Xbox, PC
Prix : 19,94$

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