TEST - NHL 26 (Xbox Series X|S, PS5)

Une valeur sûre pour tout amateur de hockey virtuel

Par Jacques Germain
Chaque automne, je retrouve mon rendez-vous annuel avec la série de hockey d’EA Sports. Cette année, NHL 26 ne débarque pas avec une révolution complète, c’est ça chaque année non? Mais il propose suffisamment de nouveautés et d’améliorations pour convaincre un amateur de hockey comme moi de replonger sur la glace. J’entends déjà les gens dire : Oui, mais c’est encore la même chose…


Enfin des vrais gardiens

Ce qui frappe dès les premières minutes de jeu, et qui m’a immédiatement séduit, c’est le comportement des gardiens. Enfin, diront plusieurs. Fini l’époque où ces derniers semblaient plantés devant leur filet comme des cônes orange de la ville de Montréal : ils sont désormais beaucoup plus vifs, plus réalistes et donnent vraiment l’impression de se battre pour chaque arrêt.


Les développeurs ont ajouté une foule d’animations inédites qui rendent les gardiens moins prévisibles et, surtout, beaucoup moins statiques. On les voit se déplacer latéralement avec plus d’aisance, couvrir leurs angles de manière crédible, allonger la jambière au bon moment ou encore sortir la mitaine comme Carey Price qui change complètement la donne d’un match. Cette énergie nouvelle fait qu’il n’est plus possible de marquer de la même façon qu’avant. Le joueur doit réfléchir davantage à son positionnement, à ses tirs, et ça rend les parties plus excitantes, plus imprévisibles. Bref, les gardiens ne sont plus de simples figurants, ils deviennent de véritables acteurs du jeu. J’ai d’ailleurs encore après une dizaine d’heures de jeu de la difficulté à marquer. Ça fait des matchs beaucoup plus réalistes que les anciens 10 à 2 des anciens opus.


L’autre gros chantier d’EA cette année se trouve du côté du mode Be a Pro. Depuis quelques années, ce mode avait tendance à stagner, et même si la base restait amusante, on sentait bien qu’il manquait d’âme. Dans NHL 26, le studio a décidé d’injecter un peu plus de personnalité et de narration dans cette aventure solo. On démarre toujours comme un jeune espoir, mais cette fois, le parcours se veut plus immersif. Les séquences hors glace sont plus étoffées, les interviews sont mieux intégrées et les interactions avec l’équipe donnent un vrai sentiment d’évolution. On doit gérer son image publique, faire des choix dans ses réponses, entretenir une dynamique avec ses coéquipiers et se battre pour monter les échelons. Après certains matchs on doit répondre aux journalistes en conférence de presse. C’est vraiment cool au début mais ça devient un peu répétitif au final. Mais c’est déjà un grand pas vers encore plus de réalisme. 


Et mon mode préféré lui?

En parallèle, le très populaire mode HUT (Hockey Ultimate Team) n’est pas laissé de côté. EA sait que c’est un pilier de la série et y apporte quelques ajustements bienvenus. Le nouveau mode “Cup Chase” par exemple, vient offrir une alternative intéressante à ceux qui veulent progresser sans nécessairement affronter constamment d’autres joueurs en ligne. On se retrouve avec des séries de matchs à jouer, à gérer une limite salariale et à bâtir une équipe compétitive dans un cadre plus structuré. C’est une belle manière de donner un souffle nouveau à HUT, en complément de l’aspect compétitif traditionnel. Je me suis laissé prendre au jeu et compléter mes 18 parties pour me frayer un chemin vers des paquets de carte en récompense est vraiment le fun.


L’interface a aussi été améliorée : la navigation dans les menus est plus fluide, les cartes sont mieux présentées et on sent une petite volonté de rendre le tout plus agréable au quotidien même si ce n’est toujours pas 100% fluide. Il reste toujours le menu qui doit accéder à notre connexion internet à chaque menu pour valider l’information sur les serveurs de EA et souvent ça brise l’expérience. L’autre côté néfaste reste encore et toujours les microtransactions. Comme dans la majorité des jeux de sport modernes, on sent cette insistance à pousser les joueurs vers les paquets payants pour avancer plus vite. C’est possible de progresser sans payer, mais il faut une bonne d’investissement en temps et à 45 ans, j’en ai de moins en moins. Vivement la retraite pour progresser plus rapidement dans NHL 50, j’ai hâte. 


Sur la glace, en dehors des gardiens, on retrouve un gameplay qui reste très solide. Le patinage conserve sa fluidité, les contacts sont plus satisfaisants et enfin les joueurs ne tombent plus au simple frôlement entre. Rien de révolutionnaire, mais assez pour donner l’impression d’un jeu peaufiné et encore plus réaliste. Il y a toutefois une petite courbe d’apprentissage supplémentaire cette année, justement à cause des gardiens. Les nouveaux venus ou ceux qui préfèrent un hockey plus “arcade” risquent de trouver le jeu un peu plus exigeant, puisque les glitchs pour marquer ne fonctionnent plus aussi facilement. Personnellement, je vois ça comme un plus : ça oblige à varier son jeu et ça rend les buts encore plus gratifiants.


Le visuel c’est important vous savez EA

Là où NHL 26 ne fait pas autant d’étincelles, c’est sur le plan visuel. Les matchs sont beaux, oui, mais pas mal identiques à NHL 25. Les stades, le public, certaines animations génériques auraient bien eu besoin d’un petit coup de neuf. La présentation aussi est un peu trop générique. On est encore loin d’exploiter tout le potentiel graphique des consoles actuelles. Ça reste efficace, mais ça manque de WOW! Il y a bien quelques petites améliorations grâce au Ice-Q 2.0 qui nous fait profiter des statistiques réelles des joueurs (D’ailleurs, ils seront mis à jour chaque jour dans le jeu et ont un réel impact sur les performances des joueurs dans nos parties) mais ça reste très ordinaire. On voit chaque année le manque d’investissements de EA sur se jeu, je veux bien comprendre que c’est le jeu le moins rentable de EA Sports mais bon. 


En conclusion

NHL 26 est une valeur sûre pour tout amateur de hockey virtuel. Il n’est pas parfait, mais il réussit là où ça compte le plus : donner envie de rejouer match après match, de perfectionner son style et de savourer chaque arrêt spectaculaire, chaque but arraché de justesse. Pour moi, c’est suffisant pour dire que oui, NHL 26 mérite de trouver sa place dans la collection des fans de hockey cette année.

Note finale

*La copie du jeu utilisée pour la réalisation de ce test provient de l'éditeur, lequel n'intervient aucunement dans le processus de création des critiques du Salon de Gaming de Monsieur Smith.

EA Sports NHL 26 Site officiel
Développeur : EA Vancouver
Éditeur : Electronic Arts
Plateformes : Xbox Series X|S (ce test), PS5
Prix : 89,99$ (Édition standard), 129,99$ (Édition de luxe)

*Nous en avons également parlé dans l'épisode 133 de notre podcast.



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